Tsuya Yachiru | L'empoisonneuse [End]

✘ Histoire :

Chapitre 1 : Kikai

L’existence du clan Tsuya semble tout droit sorti d’un laboratoire d’un savant fou et pourtant, c’est quasiment le cas. Cette tribu a pour histoire d’avoir obtenu un Kekkei Genkai des plus uniques et des plus mal vu de ce monde. Au début, aucun des membres de ce clan ne disposait du chakra, ce n’était que des chercheurs, des médecins ou ce qu’on peut appeler aujourd’hui, des scientifiques également. Ils étaient des experts dans la concoction de drogues avant de passer dans celui de différents poisons, mais dans un but thérapeutique. Cependant, l’un d’eux a eu l’idée de commencer à s’injecter ses créations et il a donné la même idée à tous. L’objectif était de connaître les maux de leur patient et de trouver un moyen plus efficace pour lutter contre cela. Les premiers jouaient leur propre cobaye, en allant petit à petit dans l’augmentation des doses. Ce type d’expérience se déroulait de génération en génération, avec des mutations et une sorte d’héritage génétique, au point de pouvoir générer du chakra. Sans le concevoir à la base, les Tsuya ont trouvé un moyen d’utiliser cette énergie spirituelle, là où à leur existence, ce n’était pas possible. La naissance du Dokuton était une bénédiction pour les Yabanjin, mais à la fois, une malédiction.

Au fil des années et des générations, les expériences du clan ne sont pas passées inaperçues auprès de leur collègue et ils étaient en désaccord avec tout cela. Au début, il n’y avait que le corps médical à travers chaque nation qui rejette les Tsuya. S'il n’y avait qu’eux, cela n’aurait pas été bien grave. En effet, il aurait juste fallu migrer dans un coin d’un des pays de l’Onogoro et y vivre sans leur soutien. Or, le Dokuton n’était pas réellement acquis pour tout le monde et il y avait des accidents à droite et à gauche. Des Tsuya en sont eux-mêmes morts, car rien n’est parfait dans la naissance d’un Kekkei Genkei, créé par la science. Contamination d’une bourgade, d’une ville et d’une petite partie d’une région, même sacrée. Les plus touchés étaient les plus jeunes, mais les têtes pensantes ne sont pas des ninjas. La maîtrise du chakra n’était pas totalement dans leur corde. Or, à chaque génération, même si le taux de natalité était faible, les Tsuya s'adaptent, évoluent et apprennent de leur erreur. Malheureusement, le mal étant fait, il est difficile d’échapper aux conséquences. Tentatives d’empoisonnement ? Les Tsuya. Il en était de même pour des maladies inconnues ou encore, la nature qui n’est plus fertile. La réputation des Yabanjin était crainte de tous et ils étaient chassés réellement de partout. Tout le monde avait peur de mourir empoisonné. Voilà ce qui se passe quand une tribu qui n’a jamais été prédestinée à être des ninjas, dispose d’une arme mortelle et qui s’en sert très mal à ses débuts.

Un claquement se fait entendre, celui d’un livre. Une silhouette féminine dépose le livre sur un chevet. La femme se trouvait assise à une chaise, devant une cheminée et sur ses genoux, il y avait une petite fille, d’âgée, au moins de trois ans. L’enfant lève les yeux, ses petits yeux mauve en direction de sa mère. Celle-ci avait un air plutôt calme et ses bras viennent entourer l’enfant, tandis que ses mains se placent sur le ventre de sa fille.

« Encore…maman…encore. »

Dit l’enfant, qui avait envie de connaître la suite. La femme lâche un léger sourire et blottit un peu plus son enfant contre elle. Les yeux de la femme se perd dans la danse des flammes du feu de cheminée.


« Tu sais, maman connaît l’histoire par cœur, elle n’a pas besoin de son journal pour te raconter la suite. Je sais que tu ne comprends pas tout ce que j’ai pu lire, mais bon, il n’y a que toi avec qui je peux parler. Après qu’on soit devenu le bouc-émissaire de certains seigneurs, on a décidé de partir en exil, car beaucoup n'acceptent par l’image qu’on leur a donné. Et pourtant, certains d’entre-nous sommes aussi des tueurs, des assassins et ont fait bien notre boulot. Les accusations ne sont pas toutes fausses…Après tout, je me suis chargé de les rendre réel. Certains ont décidé de continuer à errer dans l’Onogoro tandis que d’autres ont décidé de voyager jusqu’à cette maudite île ennuyante sur l’archipel de Mizu no Kuni. Si ton père n’était pas un lâche, on vivrait à Ame no Kuni, mais il préfère perdre son temps dans son stupide laboratoire, au sein de ce temple que de vivre une vraie vie ou être avec nous, mon bébé. Et dire que…tu es une exception, l’unique enfant de ta génération. »


Le village de Kikai, un petit village portuaire se trouvant sur l’île de Kikaijima, se situant au nord de l’île principale du pays de l’eau. Le clan Tsuya a décidé d’aller vivre sur cette île, qui après un rapport d’éclaireur à l’époque, était inhabitée. En effet, il n’y avait personne à part des animaux. C’était parfait pour eux afin de recommencer une vie, sans que personne ne sache d’où ils vivent. Cela évitait bien des problèmes de vengeance et des bains de sang inutiles. Seuls les membres du clan étaient au courant de la localisation de leur domaine. Les autres pays comme clans étaient bien trop occupés à s’entre-tuer dans leur guerre. Fuir le continent et éviter l'île principale de Mizu était une bonne idée de la part des médecins. La construction du premier village, qui est Kikai, a mis quelques années avant de pouvoir y vivre confortablement. Par la suite, un autre domaine a vu le jour, un peu plus loin, autour d’un temple qui sert de base pour leur recherche. La vie y est assez paisible, l'agriculture est bien protégée des contaminations quelconques et quelques membres parviennent à quitter l’île pour acheter des vivres et autres, en gardant leur anonymat.

Lorsque le clan est arrivé en l’an -28, durant la guerre des clans, Shutara était enceinte de Yachiru. Le taux de natalité était en décroît et du coup, elle était comme bichonnée, chouchoutée par tout le monde. Personne ne souhaitait qu’elle perde son enfant, ainsi elle n’a pas participé à la création du premier village de la tribu. Son époux, l’un des médecins plutôt bien réputés, Mayuri, s’occupait pas mal d’elle jusqu’à la naissance de leur fille ; Yachiru. Cependant, Shuta était un assassin par le passé, ayant subi bien des expériences pour maîtriser le Dokuton et ayant fait beaucoup de victimes. Cette vie, dans le calme et de mère au foyer, ça l'ennuyait énormément. Or, la présence de son enfant la comblait et elle avait oublié l’envie de quitter l’île, malgré l’absence du père. À sa naissance, Yachi disposait d’un taux assez faible dans la maîtrise du Dokuton selon Mayuri, un taux déjà vu dans le passé et qui a causé la mort à des jeunes Tsuya lorsqu’ils cherchaient à maîtriser leur pouvoir. Il n’était pas question pour l’homme de voir son enfant être une autre victime. C’est pour cela qu’il s’était enfermé dans son laboratoire, dans ce temple afin de sauver sa fille.

Shutara était une femme curieuse et très protectrice envers sa fille. La femme connaissait les méthodes de son clan pour maîtriser le Dokuton et elle sait qu’ils recherchent des moyens plus efficaces pour développer leur Kekkei Genkai, aux jeunes. Elle a fait garder son enfant à une nourrice, avant d’aller infiltrer le laboratoire de son époux et de ses collèges. La dose de poison, de drogue et la méthode étaient devenues très inquiétantes et Yachi n’allait pas survivre à un tel traitement. En effet, le taux de dosage était devenu bien élevé, un peu trop à son goût et il avait décidé de le faire le plus tôt possible. Yachiru n’avait que trois ans et elle ne pourra pas survivre à cela à cause de son jeune âge. Shuta s’était faite repérer par l’un des gardes et une dispute éclate entre elle et son époux. Prenant la fuite, la mère parvient à récupérer sa fille, malgré que certains du village, ayant le rôle de garde, tentent de la neutraliser. Presque coincée avec Yach, l’enfant était perdu, elle ne comprenait pas ce qui pouvait bien se passer avant de commencer à pleurer.

"L'amour de la mère est le seul amour invincible, éternel comme la naissance."

Citation d'André Malraux, La métamorphose des dieux

« Tant que je vivrais, personne ne touchera à ma fille. Elle n’est pas l’un de vos cobayes à sacrifier ni un simple numéro. Je tuerai quiconque lui voudra du mal. »

Dit-elle avant de poser sa main au sol.

« Aide-moi, mon ami ! »



Le lézard géant surgit d’une épaisse fumée blanche, mesurant une vingtaine de mètres. Ses yeux se posent sur Shutara qui était légèrement blessé et portant Yachiru dans ses bras. La femme semble désespérer et depuis qu’il la connait, c’est bien la première fois que ses yeux indiquaient une telle inquiétude. Gojira sait pertinemment que sa maîtresse a peur pour la survie de son enfant. Les autres membres du clan commencent à reculer avant de voir la longue queue reptilienne les percuter avec violence. La créature pousse un violent cri, provoquant la peur dans le cœur des ennemis de Shutara et la destruction de Kikai débute. Par chance, la plupart des gardes ne sont pas des ninjas d’élite, mais il ne fallait pas les sous-estimer pour autant. La Tsuya en profite pour s’éloigner du village afin de se diriger vers le port, afin de voler un bateau pour fuir jusqu’au continent. Gojira utilise son katon et sa force brute pour provoquer un réel carnage sur son passage. Il est clair que tôt ou tard, ceux qui reviendront sur l’île auront la mission de la traquer et de la tuer, ainsi que de récupérer l’enfant.

Le lézard géant a pu retourner dans son monde, dès qu’il a vu sa maîtresse, loin de l’île. Kikai était trop endommagé et il y avait eu plusieurs pertes, que ce soit des gardes comme des civils. Mayuri qui se tenait en haut du temple, pouvait qu’espérer qu’elle ne fasse rien de stupide avec Yachiru. Sur les flots, Shutara avait pu faire endormir sa fille avant de se soigner et de naviguer en direction du continent. Le duo mère/fille a voyagé pendant trois jours, et par chance, il y avait de quoi subvenir à leurs besoins. Ce navire devait se rendre également sur le continent et ils avaient fait le plein afin de pouvoir partir serein. Yachi était curieuse, elle aimait regarder l’océan, ce grand étendu d’eau qui semblait être infinie, sans fin pour elle. Une nouvelle vie allait s’ouvrir pour la petite, mais le monde reste dangereux. En tout cas, sa mère allait tout faire pour la protéger du danger et l’éduquer avec dureté pour qu’elle puisse un jour, se débrouiller seule.

Chapitre 2 : Le continent

Le pays où elles ont abordé, c’était Yu no Kuni, dans un petit village portuaire où elle a abandonné le navire. De toute manière, il n’allait plus être utile pour les deux Tsuya. Provision, kit de survie et bien d’autres choses utiles, car leur voyage allait être long. Shutara avait prévu d’aller jusqu’à Ame no Kuni, là-bas, elles seront en quelque sorte en sécurité. En effet, la femme connaît ce pays et un endroit particulier où elles pourront vivre sans qu’on vienne les chercher. Mayuri a déjà entendu parler de ce pays de la bouche de son épouse, mais ce dernier a tellement la tête dans ses recherches qu’il avait dû oublié. Du moins, Shu l’espérait grandement afin de finir sa vie là-bas, tout en éduquant sa fille, voire ses petits-enfants, un jour. Cependant, la femme sait très bien que sa fille dispose d’un problème avec son chakra et le Dokuton, elle va devoir le régler.

La guerre des clans fait toujours rage sur le continent, il n’était pas facile de pouvoir éviter toutes les attaques, les escarmouches et les raids entre clans. Sur leur chemin, en direction d'Ame no Kuni, Shutara et Yachiru ont pu voir des bourgades et villages détruits à cause de la violence des humains. Si certains endroits pouvaient être préservés, d’autres ne le sont pas et ça rendait la possibilité de se nourrir, plutôt difficile. Ce voyage était compliqué par Shuta, être mère et transporter une petite fille de trois ans, dans un monde si violent et cruel. En tant que mère, on aspire toujours à ce que son enfant puisse connaître des jours meilleurs, puisse voir la beauté de ce monde. Malheureusement, à chaque endroit que la Tsuya emprunte avec son enfant, elle y trouve pauvreté, mort et violence. Elle ne pouvait compter que sur ses talents de kunoichi et ses invocations. En effet, le plus grand talent de Shutara, c’était sa maîtrise des kuchiyose, la rendant dangereuse. Yu no kuni, elle y est restée qu’une année, afin de mieux se préparer à son trajet. Elle a vécu dans un petit village, travaillant la terre tandis qu’elle confiait sa fille à une adolescente du village, s’occupant des enfants. Yachi a pu apprendre à se sociabiliser, en compagnie d’autres enfants. Il n’y a eu aucun accident par rapport à son Dokuton, donc aucune victime. Par la suite, elle a décidé de partir pour Oto no Kuni.

Oto no Kuni, un pays où elles ne sont pas restées longtemps et il était assez petit pour se faire repérer aisément par des poursuivants. Évidemment, la femme est restée prudente, car si de potentiels poursuivants sont nuisibles pour leur vie, la rencontre de bandits l’est tout autant. Pour traverser prudemment le pays du Son, la famille a mis environ un mois pour se rendre à Tetsu no kuni. Là-bas, Shutara se sentait un peu plus en sécurité. Le pays est un peu plus grand et il y a des samouraïs avec des codes d’honneur bien à eux. S’étant installé pendant un temps dans un campement, d'un clan prénommé les Iesuji. La famille Tsuya a pu passer un moment en leur compagnie avant que leur route ne doive se séparer. Par la suite, Yachiru et sa maman se sont installés dans un dojo d’un clan de bretteur pour y passer deux années. À six ans, Yachiru reçut des traitements liés aux poisons, dans le plus grand des secrets par sa mère. Les membres du dojo ne se doutaient de rien. Ils prenaient Yachi pour une enfant avec une faible constitution. Un homme du clan la prit sous son aile pour renforcer son corps et faire en sorte qu’elle puisse combattre sa faiblesse. Shutara espérait que ce dernier ne puisse rien deviner des actes qui rendent sa fille si affaiblie.

À la fin de l’hiver de la deuxième année, Yachiru et sa mère quittent le dojo avant de repartir en direction d'Ame no Kuni. Shutara décide de passer par les petits pays, qui semblaient moins dangereux à ses yeux. La femme aurait pu décider de passer par Hi no kuni, mais la guerre des clans reste violente dans les grandes nations. Les Uchiha et les Senju se livrent des escarmouches, des raids et autres types d'assaut de plus en plus violents, au point que le clan Minamoto et les Moines du Feu décident d’intervenir dans chaque coin du pays. En plus de cela, si quelqu’un de ce pays venait à la reconnaître ou à savoir qu’elles font partie du clan Tsuya, il ne serait pas fou qu’on cherche à les tuer ou à les utiliser. La femme cherche à être discrète pour éviter que Mayuri ne sache où elle se trouve et particulièrement leur fille, Yachiru. Cela dit, Taki no Kuni semble hostile aux étrangers, à cause des tribus qui y vivent. Usant d’invocations de lézard comme garde du corps jusqu’à Kusa no Kuni. Or, il n’y avait rien de facile et ce voyage a mis environ une année pour sortir du pays des cascades. La nation de l’herbe fut moins compliquée et il semblerait qu’il ait été épargné par la violence ou alors, elles ont été chanceuses. Elles parviennent à atteindre leur destination en deux mois : Ame no Kuni.

Chapitre 3 : Une nouvelle vie

Shutara pensait mener une vie paisible à Ame no Kuni, loin de la violence, la guerre et la mort. Cependant, cette pensée a été balayée en voyant des champs de bataille et des corps de mercenaires comme de civils sur le sol. Des villages en ruine, en prise avec les flammes pour d’autres et la criminalité en explosion dans toute la nation de la Pluie. Cela dit, elle ne peut plus faire marche arrière et il fallait tout simplement trouver un lieu isolé où elle pourrait vivre tranquillement avec Yachiru. Une maison abandonnée dans l’Est du pays, avec un petit cours d’eau en contrebas et il n’y avait pas âme qui vive dans les environs. Installée, les deux Tsuya pouvaient y vivre paisiblement, mais il fallait continuer les expériences sur le corps de sa fille. La maîtrise du Dokuton devait être parfaite afin d’éviter les accidents plus tard. Pendant deux ans, elles ont été tranquilles et isolées du monde, jusqu’à ce qu’un groupe d’individus décide de créer une bourgade, non loin de leur emplacement. La vie s’installe, mais la mort n'est pas loin. Il ne leur a fallu que six mois pour construire des habitats et que tout le monde puisse vivre en paix, tout comme créer des champs. Cette petite population a réussi à attirer l'œil de Yachiru, une petite curieuse a qui la solitude pesait. Elle reste une enfant et son envie de jouer avec les autres était plus forte qu’elle et son envie de se faire des amis également.

Sa mère était au courant de ses petites sorties en douce pour espionner les nouveaux habitants. Cependant, cela inquiétait l’adulte, de crainte qu’on tente de les chasser ou de les recueillir parmi eux. Les expériences se passaient bien et Yachiru commençait à maîtriser le Dokuton, sans provoquer d’accident. Cela dit, Shutara y va doucement avec elle et évite de la brusquer pour éviter une perte de contrôle de son chakra. Finalement, Mayuri s’était peut-être trompé sur le compte de leur fille, elle n’était pas un risque toxique, comme les autres jeunes. Même le plus grand des médecins et scientifiques peut se tromper sur ses analyses. Yachi n’est pas un danger et là-dessus, elle ne pouvait guère s’inquiéter sur le risque qu’elle cause du malheur aux autres. Un jour, alors que Shuta cultive son champ, Yachiru décide à nouveau d’aller au village, après avoir aidé un peu sa mère. La petite observait le village, qui a été construit en deux parties. Il était séparé par un petit ruisseau et c’était l’idéal pour le plaisir de certains d’aller pêcher. Les maisons étaient faites de bois et un peu délabrées, cela dit, ils feront peut-être des améliorations au fil des années. Et dans ce pays, il pleut presque toujours et aujourd’hui, Dieu était en train de pleurer, d’après les pensées de Yachiru.


Malgré le mauvais temps, la jeune enfant s’était habituée à cette météo et elle n’avait guère peur de se déplacer à l’extérieur. Évidemment, sa mère aimerait qu’elle ne sorte pas toujours quand il pleut afin d’éviter de tomber malade. Et d'un autre côté, Shutara aimerait que sa fille puisse se concentrer sur la maîtrise du Poison. Les enfants souhaitent tout simplement profiter de leur jeunesse pour vivre et être éloignés du monde des adultes. Cependant, il n’était pas possible durant cette période de leur existence, à cause des guerres des clans, l’activité forte des brigands et d’autres paramètres à prendre en compte. De plus, il est difficile de savoir si oui ou non, le village connaissait le clan Tsuya. Si le clan s’était exilé sur l’une des îles de Mizu dans le plus grand des secrets, c’était pour une bonne raison. Malgré le fait que certains membres de ce clan continuaient de voyager dans le monde et tout en faisant parler d’eux. Observant derrière un buisson, Yachiru pouvait voir des enfants jouer entre eux. L’un d’eux balance par accident une balle devant les pieds de la jeune Tsuya. Le bruit fait peur aux jeunes, mais l’un d’eux décide d’être courageux ou plutôt, courageuse, car ça reste une jeune fille, du même âge que Yachiru. L’étrange fillette sort de sa cachette et elle fait face aux autres.


Yachiru ressemblait à une petite fille ordinaire, juste tâche de terre ou plutôt de boue, démontrant qu’elle prend peu soin d’elle. Or, son état n'interpelle pas trop les gamins. Ces derniers avaient été comme elle par le passé et du coup, aucun d’eux ne se moquait d’elle. Ils la trouvaient plutôt unique et intéressante. Les enfants lui posent plein de questions sûres d’où elle vient et ce qu’elle fait dans le coin. Yachi leur adresse la parole, d’un ton timide et intimidé par les autres. Après tout, ça faisait quelques années qu’elle n’a côtoyé personne d'autre que sa mère et ses invocations. La jeune fille courageuse ayant réussi à dénicher Yach de sa cachette se fait appeler : Uchiha Kaori. Ses parents avaient profité d’une violente altercation avec les Senju pour prendre la fuite afin de vivre paisiblement loin de la violence pour leur fille. Cela dit, les adultes sont méfiants à propos des étrangers, du coup, la présence de Yachi et de sa mère restera un secret pour eux. Entre la mère et la fille, il n’y avait aucun secret et Shuta avait donc appris que les progénitures des adultes de ce village connaissaient leur existence. À ses yeux, ce n’était pas bon signe et pourtant, ça faisait longtemps qu’elle n’avait vu sa fille, si heureuse.

Yachiru retournait souvent au village, dans le coin jeu des enfants afin de ne pas être vu par les adultes. Bien sûr, elle ne négligeait pas ses tâches ménagères, ses obligations à la maison et surtout pas les entraînements pour qu’elle parvienne à contrôler son Dokuton. Le temps passe et Yachi se lie d’amitié avec ses nouveaux amis, particulièrement, Kaori avec qui elles étaient comme les meilleures amies du monde. Jusqu’à ce qu’un jour, un jeune homme du village découvre la demeure des Tsuya et tombe amoureux de Shutara. Dans un premier temps, elle a eu du mal à se sociabiliser, mais lors d’une tempête, la demeure est tombée en ruine. Heureusement, les deux Tsuya savaient utiliser leur chakra pour éviter le pire. L’homme en question est venu les secourir et les recueillir chez lui, dans le village. Les habitants étaient surpris de savoir qu’une petite famille vivait, non loin de chez eux. Ils acceptaient la mère et sa fille, car il n’était pas question de leur laisser seule dans ce monde sans pitié. Ils connaissaient la dure réalité de l’Onogoro et il fallait s’entraider. Ainsi, Yachi n’avait plus besoin de se cacher d’eux et elle a pu jouer avec les autres enfants. Shutara et l’homme, Tsubimito Nagato, se sont mariés une année plus tard et elle a donné naissance à une petite fille, à nouveau. Cette fois-ci, il n’était plus question d’expérience ni de Dokuton pour celle-ci. La petite sœur de Yachi a été baptisée : Tsukiko.

Cependant, le bonheur ne dure pas éternellement et une année plus tard, des mercenaires du clan Tsuya retrouvent la piste de Shutara. En effet, à l’entrée du petit village, il y avait plusieurs individus et au sol, deux pauvres fermiers morts et pataugeant dans leur propre sang. Un message a été clair, à l’unique survivant de la porte, il fallait chercher Tsuya Shutara. Le messager court dans le village en criant après le nom de la femme, ce qui avait eu tendance à attirer la curiosité des individus. Shuta ainsi que son époux sortirent de leur demeure, accompagnée de la famille Uchiha, qui était invitée chez eux. Kaori et Yachiru étaient en train de s’amuser, tout en surveillant si Tsukiko dormait bien. Sa mère lui confie alors sa cadette tandis que la maman de Kao lui demande de rester auprès de son amie et du bébé. Le village se retrouve à l’entrée en ne sachant pas que leur fin tragique allait bientôt commencer. La femme du clan du Dokuton s’approche de l’entrée et remarque la présence de ces mercenaires. Au fond de son être, elle sait pertinemment, que c’est pour elle et sa fille qu’ils sont ici. La femme leur fait face et elle n’est pas toute seule.

L’un des mercenaires s’approche légèrement.


« Au nom du clan Tsuya, tu dois retourner sur l’île avec nous. Le massacre que tu as causé, ne te sera pas pardonné et tu dois être jugé pour cela. En prime, tu dois également nous remettre ta fille, le seigneur Mayuri le demande. Si tu désobéis, on massacrera tout ce village. »

Un choix difficile, car au fond, elle sait qu’elle ne sera pas que prisonnière là-bas, mais elle subira des expériences scientifiques pour de nouvelles drogues. Et pour Yachiru, elle devra subir également des expériences, Mayuri ne veut pas le bien de son enfant, mais en faire une arme. Derrière les mercenaires, elle remarque une silhouette qu’elle pense reconnaître, mais difficile de le savoir avec le fait que l’individu masque son visage. Elle se tourne légèrement pour regarder Nagato d’un air désolé.


« Navré mon amour, je t’avais caché bien des choses et…pour être honnête, je ne pensais pas devoir le faire un jour. J’aurais aimé que ces types ne me retrouvent jamais. »

Nagato hoche la tête.

« Saches qu’on a tous nos secrets. Et il n’est pas question que je livre ma femme et l’une de mes filles en pâtures. Chiharu, Genji, êtes-vous avec nous ? Vos pupilles nous seront utiles pour protéger le village. »

La famille Uchiha accepte la demande, car après tout, ils étaient amis et le village semblait prêt à repousser l’ennemi. Ces derniers n’avaient pas hésité à tuer deux innocentes personnes pour rien. Shutara se tourne vers les mercenaires.


« Vous avez entendu les habitants de ce village, ils ne souhaitent pas que je parte avec vous. De plus, vous avez tué deux innocents qui n'avaient rien demandé. Vous allez donc mourir ici et maintenant. »

Ensemble, ils décident d’éradiquer le village, tout en cherchant à capturer Yachiru. Cependant, les habitants soutenus par un Tsubimito, une Tsuya et deux membres du clan Uchiha, n’allaient pas se laisser faire par ces inconnus. Le village est pris par la violence et la mort, homme, femme et même enfant n’était pas épargné. Les parents de Kaori faisaient partie du clan Uchiha et ils avaient décidé de protéger le village, tout comme Nagato en usant de ses masques, soutenu par sa femme, Shutara et ses kuchiyose. Une violente bataille faisait rage. Les ennemis sont forts, mais l’ancienne assassin avait remarqué qu’il n’y avait que deux membres de son clan parmi ses opposants et le reste n’étaient que des mercenaires provenant d’un autre clan. Malheureusement pour elle, la jeune femme ne pouvait pas faire appel à Gojira pour économiser du chakra ni à ses plus puissantes techniques de Dokuton. En effet, les techniques de poison sont redoutables et puissants quand elle combat seule, lui permettant de toucher une grande zone surtout dans des lieux clos. Son clan peut user du poison dans toutes ses formes, sans aucune concoction. Leur corps est une arme et le poison peut s’échapper de ce même corps. Les attaques de zone peuvent être mortels, tout comme les assauts monocibles.

Le clan Uchiha se bat contre un expert en Kugutsu, un ninja doué dans la manipulation des marionnettes. Ce dernier était vraiment très puissant pour tenir tête à deux individus possédant le Sharingan. Nagato, quant à lui, il affrontait avec sa femme, les deux du clan Tsuya. Et de l’autre côté, les villageois se chargeaient tant bien que mal des autres mercenaires. Or, il ne fallait pas se mentir, le combat allait être très dur et compliqué pour les habitants de ce village. La plupart n’était pas des combattants. De son côté, Yachiru voulut les aider, tout comme Kaori, ayant maîtrisé son premier tomoe et le Katon. Or, il fallait fuir pour eux et continuer à vivre pour les venger un jour. La jeune fille aux oreilles pointues avait surtout pour mission de veiller sur Tsukiko et d’être une excellente grande sœur pour elle. Prenant la fuite, en pleurant, elle se cache alors avec sa cadette dans les ruines de son ancienne demeure, éloignée du village. Ce monde était contre eux, un moment de bonheur et de joie, puis on leur retire tout pour rien. Tout ce qui reste pour Yach, c’était sa petite sœur qu’elle allait protéger de tout son être.

Pour Kaori, elle avait perdu de vue son amie et le bébé, du coup, elle est restée dans le village pour les retrouver, tout en cherchant à protéger les habitants. Ce n’était pas une mince affaire. La gamine avait le niveau d’une élève d’académie, rien de bien costaud contre des mercenaires. La petite Uchiha avait tout de même reçu quelques entraînements de la part de son père. Le monde vit dans une guerre constante, les grandes nations sont la proie de guerre des clans. Or, les plus petites nations ont aussi leur propre bataille et violence avec les bandits et compagnies. Il fallait bien survivre dans ce monde et la première chose à apprendre à son enfant, c’était de se protéger. Shuta avait profité d’un temps de calme pour invoquer un lézard volant afin d’apporter un message à une ancienne amie, vivant dans les environs. Des renforts ne seraient pas de trop. Après tout, les ingrédients pour renforcer le Dokuton de Yachiru, elle ne les obtenait pas par magie.

Le combat paraît long, mais le couple Tsubiya parvient à éliminer l’un des experts en poison. Le second panique un peu, ils ne pensaient pas que son allié allait mourir de leur main. Or, une épée le tranche en deux, littéralement. Derrière lui, un homme à la chevelure blonde et longue, portant une tenue blanche tandis que la cape encapuchonnée s’envole, se laissant porter par le vent. Shutara est choquée de voir ce visage qui lui est familier.


« Allons, Shutara. Ne sois pas surprise de me voir, tu savais bien que tôt ou tard, on se retrouverait. »

« Maudit sois-tu, Iesuji Musashi. C’est grâce à moi que tu vis encore aujourd’hui, l’as-tu oublié ? »

L’homme la regarde d’un air indifférent, comme si les mots de la femme ne la touche guère.

« Certes, tu m’as protégé lors de l’attaque des Shimura, mais c’est Maître Mayuri qui m’a soigné et veiller sur moi, tout en convainquant le reste du clan et le chef de vivre parmi vous. Je sers votre ancien époux et je lui serai fidèle. Et pour ma part, j’ai reçu d’autres ordres, vous ramenez en vie ou vous tuez, mais…on sait tous deux que vous allez mourir, car vous ne vous laisserez pas faire. Votre fille, quant à elle, sera moins un poid que vous à ramener là-bas. Bref de bavardage, je n’ai pas tendance à être un homme de beaucoup de mots. »

Shutara dégaine son sabre, tout en l'imbibant de poison. Un combat violent commence entre eux, dont Shuta est soutenu par Nagato. Plus loin, au-delà du village, les yeux mauves de Yachiru observent le hameau qui est en feu. Des nuages noirs s’échappent des demeures, des flammes qui sont parsemées dans la bourgade. Et dire qu’autrefois, ce n’était qu’un lieu calme et bienveillant, mais le cours de la tragédie des guerres les a rattrapés. Plus particulièrement, le passé de sa mère et du sien. Pendant des heures, Yachi est restée cachée, protégeant sa petite sœur, tout en l’aidant à se rendormir, du mieux qu’elle peut. L’attente allait être longue.


De retour au village, au petit matin, marchant avec Tsukiko dans ses bras, Yachiru pouvait contempler l’horreur. La violence et la mort apparaissaient devant ses yeux, tant de victimes, peu importe le sexe ou l’âge, les batailles n’épargnent personne qui se trouvent sur leur passage. Les maisons étaient encore, pour certaines, en flammes et d’autres en ruines. Par chance, Tsuki était encore endormi et elle ne pouvait guère voir cela de ses petits yeux. Les larmes perlent sur les joues de Yachiru, elle ne voyait pas sa mère et elle avait peur de la perdre. Les parents de Kaori sont morts ensemble, de manière violente. Son beau-père a d'immenses trous dans le corps et les mercenaires ne sont plus en vie. Au loin, elle aperçoit très peu de villageois survivants et derrière eux, sa mère avec un des piques dans le corps. La gamine se met à sangloter, en la voyant ainsi. Elle passe au milieu des villages et sa petite main droite touche le visage de sa mère. Le corps de la femme est froid, un expert pourrait dire qu’elle n’est plus de ce monde depuis un moment déjà. L’un des villageois pointe la gamine du doigt avant qu’un homme ne sorte du lot, il n’était pas du village. L’un des habitants prend la parole.

« C’est elle, la fille de ce monstre ! Capturez-là et laissez-nous vivre ! »

Une lame transperce le corps de l’habitant et le corps s’enflamme violemment.


« Je n’ai pas d’ordre à recevoir d’une vermine comme toi…Dommage que les deux autres Tsuya qui m'accompagnaient, ont été tués…enfin non. J’aurais une place grosse part, comme ça. Sauf si l’autre blondinet revient. »

Une chaîne de fer avec au bout de celle-ci, un kunai étrange dont celui-ci s'enveloppe de flamme. Les habitants ont tué sa mère, car ils la prenaient pour responsable de la destruction de leur hameau. Un retournement de veste, en voyant qu’ils n’avaient aucune chance de gagner et qu'ils voulaient sauver leur peau. Le mercenaire se met à massacrer les survivants devant les yeux choqués de la jeune Tsuya. Ce dernier ne voulait guère de survivant. Il n’hésitera pas à tuer Tsukiko, car elle ne vaut rien pour lui. Ainsi, elle prend la fuite afin d’échapper à son kidnappeur et également, pour sauver sa cadette. Ce dernier a fini le boulot rapidement et remarque la tentative de fuite de sa cible, il se déplace rapidement pour tenter de la rattraper. Pour lui, l’action désespérée de la gamine était inutile. Yachi tombe à la renverse, en faisant en sorte de protéger Tsu. Le tueur arrive vite dans sa direction, jusqu’à ce qu’une silhouette se place entre eux.




L’homme masqué prend la boule de feu de plein fouet. Or, ce n’était pas le moment de traîner et Kaori savait qu’elle n’allait pas le retenir longtemps ni même le vaincre. Ainsi, elle prend la main de Yachiru et les traîne rapidement en dehors du village. La forêt allait peut-être leur permettre de s’échapper et de semer l’individu. Durant ses temps d’entraînement, Kao venait régulièrement dans cette forêt pour s’entraîner et elle connaissait bien les lieux. Yachiru semble perturber et toujours en pleurs tandis que la petite fille d’un an se met aussi à pleurer en se réveillant. Les pleurs de l’enfant n’allaient pas les aider. Le mercenaire est toujours derrière elles, malgré ses blessures dû à des brûlures. Ce dernier use du shurikenjutsu pour les blesser, il y arrive sans réel problème. Blessés à leurs jambes, Yachiru et Kaori ne peuvent plus trop se déplacer rapidement. L’ennemi semble apprécier son arme de combat, au point de le ressortir contre elles. Yach se met à cracher un liquide mauve de sa bouche prenant la forme d’un dragon qui vient s’abattre contre l’homme. Ce dernier parvient à l’esquiver et lance sa chaîne autour de la gorge de la Tsuya pour éviter qu’elle ne puisse faire de bêtise. Kaori cherche à faire des mûdra, mais l’homme réagit vite en la frappant au visage.

« Finis de jouer. La petite Uchiha va me rapporter une fortune pour le marché noir et la gamine, pareil. Toi, tu viens avec moi, ton père te veut vivante et… »

Trois lames d’acier transperce la poitrine de l’homme. Avant de se retirer, le laissant tomber lourdement au sol. Derrière lui, une femme plutôt magnifique et derrière elle, il y avait d’autres individus, un peu louche.


« Navrée du retard, les filles. Vous êtes donc les derniers survivants de ce petit village. Allons, allons, un peu d’élégance, mesdemoiselles. Vous avez réussi à survivre à cet illustre idiot, vous devriez être contente. Bref…soyez chanceuse, aujourd’hui, vous me devez la vie et pour cause, vous allez devoir travailler pour moi. »

Dit-elle, tout en les fixant.

« Et que des filles, en plus, merveilleux. Je vais faire de vous, de vraies princesses de beauté et de séduction. Enfin bref, vous êtes trop jeune pour réellement bosser donc je vais devoir tout vous apprendre, étape par étape. Et pour ce qui est du bébé, je vais m’en occuper…même si je n’ai pas trop la fibre maternelle, contrairement à Shutara. »

« Qui êtes-vous ? Et…et pourquoi on viendrait avec vous ? »

Demande Yachiru à la femme. Celle-ci se rapproche de la Tsuya et lui caresse le visage, tout en jetant un rapide coup d'œil au bébé.

« Ma chère enfant, comme je te l’ai dis ainsi qu’à ton amie, vous me devez la vie, sans moi, ta petite sœur et la mini-Uchiha auraient été vendu en tant qu’esclave. Et de ton côté, apparemment, tu serais retourné chez ton père, de ce que j’ai entendu avant de l’abattre. Tu ne connais rien à la vie, mon enfant. Le monde est rempli d'adultes cruels, immondes et sans pitié. À vous trois, vous seriez à leur merci, si je vous laissais partir. Les hommes sont des monstres, terriblement pervertis par le mal. Avec moi, je vous protégerai, vous serez mes filles et je vous apprendrai à vous défendre, à vous protéger de ce monde. Si vous suivez mes ordres et mes conseils, ainsi que mon éducation, ce pays, voire le monde vous appartiendra. Je vous offre une chance de survivre, ne la gaspillez pas. »

Finit-elle en prenant Tsukiko dans ses bras et recule en faisant signe à Yachiru et Kaori de la suivre. La Uchiha hoche la tête par désespoir, après tout, elles n’avaient plus rien dans leur vie. Amis, parents, maison, tout était parti en fumée.

« Une dernière chose. Je m’appelle Amatsumara Kiyomi, mais pour vous, ça sera Dame Kiyomi. Et à partir d’aujourd’hui, je serais comme votre mère, je serais sacrée à vos yeux. Bien sûr, je vous considérerai comme mes filles donc ne me décevez pas…Ça serait malheureux pour moi, de devoir vous tuer. Mes hommes vont vous aider à enterrer vos familles et dire vos adieux, par la suite, on partira…On a beaucoup de travail devant nous. »

✘ Test RP :

Une fois votre fiche complétée, le staff vous confiera un test RP sur la base des éléments donnés. Le thème se voudra relativement ouvert afin de vous laisser la possibilité d'exprimer votre créativité. L'important est de démontrer votre connaissance de l'univers de Naruto, votre maîtrise des rouages du RP, afin de témoigner de votre expérience afin d'obtenir un poste important dès la présentation ou tout simplement un niveau assez élevé.

Compléter ici

✘ Histoire, 2e partie :

Chapitre 4 : Renaissance et début d’une vie d’assassin.


Amegakure no Satô, le village porte le même nom que le pays et franchement, ça manque d’originalité. Cependant, ce n’est pas là, le plus important. À la suite des événements dans le petit village, qui a été attaqué par des traqueurs du clan Tsuya, soutenu par d’autres mercenaires, les filles ont été emmenées dans ce village. Dans un premier temps, il n’y avait rien d’extraordinaire et pourtant, il était plus grand que celui où elle a déjà vécu. Kiyomi vivait dans un domaine, un peu éloigné des autres quartiers. L’obtention de ce lieu, la femme ne leur avait pas expliqué et dans un sens, elles étaient un peu trop jeunes pour comprendre le fonctionnement du monde des adultes. Kaori et Yachiru sont des jeunes filles, elles ont presque dix ans, mais elles sont capables d’utiliser le chakra. En soi, cela reste une bonne chose, car en dehors de l’apprentissage des mots, des codes vestimentaires et de la bonne conduite, elle pourrait les entraîner au combat. Au sein de son organisation, Kiyo dispose de plusieurs membres, homme comme femme, chacun avec leur spécialité. Ces deux filles pourront obtenir les leurs, bien plus tard, après que celle-ci les aura jaugés. De plus, elles auront des instructeurs, pendant que l’Amatsumara sera absente pour obtenir des informations que ce soit personnel ou pour le travail.

Leur vie va drastiquement changer, il n’est plus question d’être chouchouté, protéger ni même qu’elles ne sentent qu’il y aura de l’amour dans l’air. Yachiru a été entraîné avec une certaine sévérité par le passé, de la part de sa mère : Shutara. Cependant, Kiyomi n’est pas Shuta et elle est bien plus sévère, stricte et cruelle, en plus d’avoir donné des consignes très précises aux autres, concernant les filles. Pour Tsukiko, ça sera autrement, après tout, ce n’est qu’un bébé et elle se doit, tout de même d’être materné et d’apprécier une partie de son enfance avant de subir la même chose que son aîné. En dehors de cultiver les filles, les entraînements va jouer sur le contrôle du chakra, ainsi que sur les arts des ninjas comme le Taijutsu, Ninjutsu et le Genjutsu, avant de passer dans les autres domaines de combat : Furtivité, maniement des armes, Shurikenjutsu ou le kuchiyose, si possible. Bien sûr, Yachiru comme Kaori disposent toutes deux de sensei, vivant sous les ordres de leur mère adoptive. Chacun d’entre eux sont des membres d’anciens clans ou de tribu ayant disparu aux yeux de certains pays. L’amélioration de son Dokuton est primordial et via des explications, il allait être aisé de trouver les points forts et faibles de ce Kekkei Genkai. Pour la Uchiha, elle suivra un entraînement à part. La réalité, ça va être qu’elles vont être séparées durant leur apprentissage. L’unique moment où elles seront ensemble, c’est durant les pauses, c’est-à-dire, petit-déjeuner, repas du midi et celui du soir ainsi qu'à ce qu’elles doivent aller dormir.


Le dojo de Kiyomi, il est plutôt spacieux, mais il ne semble pas totalement équipé pour de purs entraînements de ninja. D’après la maîtresse des lieux, ce dojo servira tout simplement à apprendre les bases et cela, jusqu'à leurs douze ans. Par la suite, le reste de leur apprentissage se passera en extérieur et dans des conditions presque réelles afin de savoir si elles sont capables de progresser rapidement. Ménager Yachiru, car elle est la fille de son ancienne amie, ce n’était pas son objectif. De plus, Yachi est toujours touché psychologiquement par la mort de sa mère. Il fallait l’aider à se débarrasser de ce poids, si elle compte progresser un jour. Pour faire face à cela, Kiyo décide de placer Yachiru dans une illusion et à lui faire comprendre que ce n’est pas en déprimant et en rejetant tout ce que la vie peut lui donner que ça rendra honneur à Shutara. Elle a été formée pour savoir se débrouiller seule et survivre dans cette vie. De plus, elle se doit de venger sa mère, c’est-à-dire, tuer son père et celui qui a pris la vie de celle-ci. En gros, Yachiru doit avoir des objectifs afin d’aller de l’avant et de se libérer de tout cela. De plus, la jeune fille à la chevelure mauve doit montrer l’exemple à sa petite sœur.

L’Amatsumara leur donnera quelques cours, mais elle confiera surtout les tâches des entraînements de ninja et à la maîtrise de leur faculté, à deux experts en combat. Une kunoichi, provenant de Tsuchi no Kuni et du clan, Kaji pour le combat en Bukijutsu, Taijutsu et Kenjutsu, ainsi que tout qui est lié aux armes ; Kaji Nozomi. Et le suivant est un ninja du nom d'Uzumaki Toshiro, il provient d'Hi no Kuni et il leur enseignera le Ninjutsu, Fuuinjutsu, Genjutsu ou encore, d’autres arts ninjas. Cela dit, il y aura un dernier membre, de dernière minute, du nom de Genji. Ce dernier vient de Kusa et il dispose d’une grande connaissance sur le Kekkei Genkai de ce monde. Il aidera les filles à maîtriser leur don clanique, tout en récupérant un peu plus d'informations dessus. Les premières années sont compliquées, car il est vrai que les enseignements sont vraiment très stricts et cela a tout de même pour objectif de les rendre assez fortes pour subvenir à leurs besoins, toute seule.

Le maniement des armes, c’était vraiment quelque chose de particulier, comme le Taijutsu. Cela dit, Yachiru montre un certain potentiel dans ces arts-là. Nozomi a tout de même dû lui tirer les oreilles à maintes reprises pour qu’elle arrête d’être pessimiste. Or, il est clair que Yachi ne pourra pas être une experte dans les armes dans sa globalité. De toute manière, personne n’est un expert pour maîtriser toutes les armes du monde, un individu ne se débrouillera très bien dans un type d’arme que dans un autre. Nozo sait ce qui peut être bon pour son élève, tout comme le fait qu’elle possède une certaine agilité et une souplesse plutôt impressionnante pour une débutante. Pour ce qui est de ses cours avec Toshiro, elle démontre une bonne maîtrise dans le Ninjutsu, mais elle bloque dans le Fuuinjutsu, qui pourtant, pourrait grandement lui être utile pour un style espionne ou assassin. Or, il faut savoir accepter les faiblesses des uns et trouver un point fort pour progresser rapidement pour combler l’échec. Ceci dit, la Tsuya n’est pas à plaindre dans les cours et au fur et à mesure des années, la future kunoichi démontre des talents dans plusieurs arts, ainsi que des compétences qui les renforcent. Genji, de son côté, n’a pas à se plaindre, car Yachi avait déjà appris les bases du Dokuton. Ce dernier apprend juste à sa jeune élève de développer son imagination, libérer le potentiel de son Kekkei Genkai afin de ne pas trop se limiter dans ses possibilités d’attaques et autres.

À l'âge de quatorze ans, Yachiru avait déjà commencé les entraînements à l’extérieur du dojo tandis qu’à côté, sa cadette commençait à suivre des enseignements de la part d’une autre membre du groupe. Cela dit, les entraînements physiques n’étaient pas les seuls que la kunoichi apprenait désormais. En effet, Kiyomi avait pris Yach sous son aile ainsi que Kaori pour l’art de la séduction, reconnaître les cibles faciles et bien d’autres choses. Dans ce monde, il faut savoir comment se débrouiller en tant que femme et savoir user de ses charmes. Bien sûr, il ne faut pas aller trop loin dans la séduction et connaître les limites du jeu ainsi que de garder à l’esprit le but de la manœuvre. En effet, il fallait manipuler sa cible, faire en sorte qu’il se sacrifie pour elle, qui livre des informations malgré lui et bien d'autres choses. Il fallait être capable de mentir, d’être une bonne actrice et doué pour le déguisement. Et cela a permis à Yachiru d’avoir une personnalité différente, se libérant de l’ancienne “elle” pour se transformer en une nouvelle version d’elle-même. Plus joueuse, plus taquin ou encore confiante alors qu’autrefois, il y régnait pessimisme ou encore, timidité.


« Yachiru. On va devoir parler de tes capacités au combat. Tu es désormais assez grande pour te perfectionner seule, par toi-même sans que je n’ai pas être derrière toi, sans arrêt. Cela dit, je suis ta sensei et il me doit de toujours te conseiller ou de t’entraîner quand tu sens l’envie d’avoir une partenaire expérimentée. Mais pour aujourd’hui, je vais te confier des armes, avec lesquelles j’estime que tu es douée pour te battre en leur compagnie. »

Kaji Nozomi, une kunoichi très douée pour le combat, l’infiltration et l’apprentissage. C’est une femme sérieuse, disciplinée et connu pour son sang-froid quasiment impossible à déstabiliser. Yachiru a suivi bien des enseignements à ses côtés et l’adulte connaît très bien les qualités et les défauts de son élève. À ce jour, la Kaji va devoir donner son bilan avant que son élève puisse se débrouiller seule et devenir indépendante de sa formation de kunoichi. Évidemment, Nozo lui sera toujours disponible en cas de conseils ou d’un entraînement, cela reste son élève avant toute chose.

« J’en prends note ! Je n’hésiterai pas à venir t’embêter pour un ou deux entraînements ! ahah ! Mais je suis curieuse d’en savoir plus sur ce que tu penses de moi, sensei. »

« Reste calme. Tout ce que tu dois savoir, c’est que tu t’en sors assez bien en Taijutsu et tu es douée dans le maniement du sabre, tant que la lame n’est pas celle d’un nodachi. Je te conseillerai un Tantô ou un washizaki. Pour le reste comme le bô, l’arc ou encore, la Yari, oublie ça. Pour le Shurikenjutsu, tu es très douée. Enfin bref, ne néglige pas tes entraînements, malgré mes remarques. L’armurerie est à ta disposition. Et à présent, je te laisse rejoindre, Genji et Toshiro. Je dois partir pour une mission. »

Comme toujours, Nozomi n’est pas le genre de femme à papoter pendant des heures. Là où pour Toshiro, c’est un autre débat, car lui, c’est une véritable pipelette, pire que Yachiru. Il avait déjà eu à discuter avec Kaori et là, c’était au tour de Yachi, mais par chance, ce dernier devait rendre visite à Tsukiko pour un cours sur le ninjutsu. Finalement, ce dernier se mettait souvent à se plaindre par le passé, qu’il n’était pas un professeur et qu’il préférait les combats. À présent, c’est tout l’inverse, il a finalement pris goût à son nouveau rôle au sein du groupuscule.


« Finalement, Nozomi t’a parlé en première. Franchement, celle-là n’a vraiment pas le temps à perdre quand elle doit partir en mission pour Dame Kiyomi. Je dois m’occuper de Tsukiko, juste après donc je dois faire vite. Tu as de bonnes connaissances dans le Ninjutsu et le Kuchiyose. Après tout, ta mère, Shutara était très douée également, d’après ma Dame. Cela dit, tu pêches toujours trop dans le Fuuinjutsu. Franchement, tente de faire un effort, surtout que je ne serais plus trop là pour t’apprendre. En tout cas, tu as changé, petite timide et cynique est devenue plus vivable enfin, ça dépend pour qui. »

Il n’avait pas tellement changé. En tout cas, il y avait bien des choses à faire à présent, maintenant qu’elle n’était plus trop sous tutelle de mentor. Genji n’était pas présent et il ne le sera pas avant un bon moment. D’après ce qu’elle a pu entendre, ce dernier est parti vers Oto no Kuni. Or, elle n’avait pas trop à se plaindre de son Kekkei Genkai. Son Dokuton avait bien évolué et avec son aide, Yachiru a pu développer bien des techniques et des stratégies pour affronter divers ennemis. Et Genji avait tendance à la féliciter de ses progrès à chaque fin de séance d’entraînement. D’après ce qu’elle sait, Kaori fait énormément de progrès et elle avait hâte de faire une mission, en sa compagnie, si on le leur permettait. Pour Tsukiko, elle appréciait cette vie et Yachiru avait tendance à parler de leur mère afin qu’elle puisse savoir des choses sur Shutara. Une sœur aînée qui joue son rôle jusqu’au bout et lorsqu’elle est en présence de sa cadette, sa personnalité change, sa garde se baisse, son humanité, sa tendresse et sa sympathie prennent le dessus.

Kiyomi avait décidé une année plus tard que les deux filles étaient assez grandes pour réaliser une mission. Selon ses informations, les grandes nations commencent à voir leur guerre des clans se calmer petit à petit, présageant un moment de paix. Pour le moment, il n’y avait rien de sûr, mais il y a des chances que cela arrive, tôt ou tard. Or, ce n’était pas le cas à Ame no Kuni, il y a toujours autant de violence et les criminels ou Nukenin provenant d’autres pays viennent souvent sur le territoire de la Pluie pour chercher un coin où se cacher ou débuter leur “légende”. En temps normal, Kiyo aurait demandé à Yachiru et Kaori d’aller éliminer de la vermine, qui cherche à déstabiliser le pays de la pluie, mais là, elle voulait leur donner une mission plus importante. Quelque chose en lien avec leur passé et qui pourrait grandement les aider à faire un pas vers la finalité de leur formation.


« Deux papillons qui ont quitté leur cocon, c’est bien mignon. Cela dit, vous avez encore beaucoup à apprendre. Cela dit, j’ai une mission pour vous deux. Sachez que de base, on les réalise en solo, mais là, c’est une exception. Le monde change et il faut que je change mes méthodes également. De plus, vos cibles vous concernent personnellement, du moins, pour Yachiru. Il y a plusieurs années, quand je vous ai recueilli, un groupe de mercenaire a massacré votre village et ainsi, tué vos parents et amis. Ce groupe a été conduit par deux membres du clan Tsuya, un Dosen et un Kaji, en plus du bras droit de ton père, Yachiru, Iesuji Musashi. Vous allez me demander pourquoi je vous rappelle cela, c’est parce qu’on m’a tenu informé qu’un groupe de mercenaire, composé de deux individus sont à ta recherche, ma petite Sumire. Bien sûr, ce Iesuji ne fait pas partie de leur groupe. Cela dit, vous aurez l’occasion d’avoir un semblant de vengeance et de vous débarrasser de vermine, avant qu’ils ne remontent jusqu’ici. »

Depuis quelques semaines, un nouveau groupe de Tsuya sont revenu à Ame no Kuni, à la recherche de Yachiru. Depuis quelques années, Kiyomi, avec l’aide de ses alliés, cherche à les mettre sur de fausses pistes en direction d’autres pays. Cela dit, ils ont l’air d’avoir décidé de revenir en ces terres désolées pour recommencer leur recherche. Les faire voyager à droite et à gauche pendant des années, cela a ses limites. La Dame de fer ne peut plus jouer à ce petit jeu avec eux. Par chance, Musashi n’est pas parmi ce duo, d’après ses renseignements. Et bien sûr, le fait d’aller les traquer et les éliminer, cela rendait Yachiru excitée comme une puce, mais également curieuse.

« Je ne comprends pas pourquoi ils veulent me capturer et me ramener chez mon père. Si ma mère a quitté l’île, c’est pour une bonne raison…Ah lala, ils sont vraiment rancuniers. En tout cas, je ne leur ferai aucun cadeau !  »


« Reste concentré sur la mission, Yachiru. Les derniers ont réussi à vaincre nos parents, il va falloir se montrer plus rusés et il faudra frapper vite. Dites, Dame Kiyomi. Où ont-ils été localisés pour la dernière fois ? »

Kaori est devenue une jeune adolescente sérieuse, disciplinée et calme, à l’instar de Kaji Nozomi. Ses pupilles ont atteint les trois tomoe et elle semble être très douée dans le maniement du Kenjutsu, au Genjutsu et le Ninjutsu affinitaire. Toujours sérieuse, au point que Yachi lui fait des grimaces quand celle-ci la gronde sur son manque de sérieux. Un excellent duo, aux yeux de l’Amatsumara. Depuis le début de leur arrivée dans le domaine, les deux amies ont été séparées et elles ne se voyaient que très peu de temps. Cela dit, leur relation a toujours évolué en bons termes, parfois à devenir des rivales pour améliorer leur performance. Or, Kaori n’est pas doué pour le charme et la séduction, elle est devenue bien trop sérieuse et incapable d’écouter jusqu’au bout les explications pourtant si simpliste de la Dame. Alors que Yachiru, elle se sentait un peu à l’aise dans les simulations. Bien sûr, ça reste des adolescentes, elles changeront d’ici là qu’elles atteignent les dix-huitièmes années et quand elles vont devoir réellement user de leur charme, autre que sur des mannequins. Pour l’instant, elles ont beaucoup de boulot et une mission à accomplir.

« Garde ton sérieux, Yachiru. D’après mes informations, ils ont été repérés près de Kirochi, à l’Ouest du pays. Ils ne sont que deux, mais je n’ai pas à m’inquiéter sur la réussite. La différence entre ceux-là et ceux ayant vaincu vos parents, c’est que le plus dangereux était Musashi et le Dosen. Le reste ont été vaincu aisément. Le clan Tsuya n’a jamais été réputé pour être des ninja d’élite en combat, du moins, avec les années, ça a peut-être changé. Vu les dégâts que Shutara a causés en quittant l’île et de ce qu’il s’est passé, il y a quelques années, je suppose qu’ils ont dû modifier leur façon de vivre. Autrefois, le clan Tsuya ne possédait pas de chakra et avec des expériences en modifiant leur corps avec du poison et autres drogues, ils ont donné vie au Dokuton. Certains avaient pu exceller dans les assassinats et d'autres tandis que d’autres, restaient dans le domaine médical. Dans le passé, il n'y avait que très peu de combattants, c’est pour cela que ceux qui sont venus lorsque vous étiez petite, ils ont été vaincus rapidement et ils ont appelé d’autres mercenaires. Si on a pu en berner 2 groupes jusqu’à aujourd’hui, c’est qu’ils ont cherché à renforcer leur capacité au combat. Restez tout de même prudente, les filles. »

« Pourquoi s’acharner sur moi ? Mon père est le chef du clan pour se permettre de telles pratiques ? »

« Pas à ma connaissance. D’après Shutara, lorsqu’elle était encore vivante. Ton père était quelqu’un de très important au sein du clan et dans le milieu médical, au point que le chef du clan en était un peu proche. Je pense qu’il doit user de son influence pour se permettre cela ou il doit agir secrètement pour des raisons obscures. Je pense que même Shutara n’avait aucune idée des véritables intentions à ton égard. Mais trêve de bavardages, tu en sauras plus si tu mènes tes propres recherches. Allez-y à présent. »

Leur première mission et celle-ci, elles le font en commun, car ça les touchait personnellement. Yachiru se sentait grandement motivé et elle n'allait leur montrer aucune pitié. Après tout, ce sont les envoyés de son père et ce dernier a causé la mort de sa mère. Pour Kaori, elle le fait pour venger la mort de ses parents, mais avant toute chose, c’est pour protéger Yachiru. Sous cette pluie, elle allait pouvoir neutraliser les envoyés des Tsuya. La jeune adolescente est habituée à cette météo, elle ne risque pas de se perdre ni d’être perturbé par quelques goûts. Se dirigeant vers l’Ouest, comme l’avait stipulé Kiyomi, le duo parvient à retrouver la trace de leurs cibles. Ces derniers ne semblent se douter de rien et mieux, ils ne semblent pas avoir obtenu d’information sur l’emplacement du domaine de leur mère adoptive. Un seul devait survivre, le second mourra, mais il va falloir frapper vite. S’ils sont du même clan que Yachi, ils disposent d'attaques toxiques qui pourraient toucher mortellement la Uchiha. Kaori utilise son Sharingan et sa rapidité avant de perforer sa cible au niveau des poumons. Son allié est surpris, il tente de réaliser des mûdra avant que quelque chose l’immobilise et le paralyse. Une sorte de mucus, en forme de liane, il ne peut plus bouger. La Sumire sort de l’ombre et sourit tandis que sa coéquipière achève sa cible.

« Quoi ? C’est déjà fini ? Et dire que je pensais qu’on allait s’amuser un peu. Je ne me pensais pas si efficace que ça...»

« Je ne pense pas que ce soit de purs combattants. Celui qui est paralysé, il a été maladroit dans sa manière d’agir et il a directement fait des mûdras, sans tenir compte de son environnement ni même à chercher à voir s’il y a d’autres ennemis autour de lui. Je vais utiliser du fil de fer pour l’attacher, et fais en sorte qu’il puisse parler. »

Dans un coin de la forêt, l’individu est attaché contre un mur via du fil de fer. Yachiru l’a prévenu que la moindre odeur toxique émane de lui, elle le tuerait sans aucune hésitation. La pluie ne cesse guère, mais ça ne dérange aucunement les filles. La Tsuya tente d’interroger sa cible, mais ce dernier ne veut rien dire. Tout ce qu’il veut savoir, c’est si elle est Tsuya Yachiru, ce qu’elle répond que oui et elle souhaite des réponses sur son père et pourquoi il la traque. Or, l’homme ne dit rien et il fait le mort. Kaori n’est pas quelqu’un qui aime patienter ou perdre l'ascendant sur son adversaire. Elle use de ses Sharingan pour le faire parler. Cela fonctionne, mais il ne dit rien de bien intéressant quant aux questionnements de Yach. Ce type n’est qu’un éclaireur, il avait juste pour but d’obtenir quelques informations sur elle et de retourner à Yu no Kuni pour donner des informations à Musashi. L’unique personne pouvant leur donner des renseignements sur les intentions de Mayuri, ce n’est que son bras droit. Yachi l’élimine sans hésitation, car il ne dira plus rien d’intéressant.

Chapitre 5 : Naissance des villages cachés

Les grandes nations ont donné vie à des pays structurés et unis, donnant également vie à des villages cachés de ninjas. Ils sont reconnus comme de grandes puissances militaires et les plus petits pays sont presque à leur merci. Évidemment, le taux de criminalité ne risque pas de baisser pour autant, mais un pays unifié est plus dangereux et mieux sécurisé qu’une faible nation comme Ame no Kuni. La tête d’Amatsumara Kiyomi a été placée dans le bingo book, après un affrontement contre une certaine Amatsumara Amanozako. L’assassinat d’un noble de la Foudre qui a mal tourné et prouvant ainsi l’alliance des plus parfaites des nouvelles forces de ce monde. Yachiru a pu apprendre à travers ses dernières années à améliorer ses capacités au combat ainsi qu’à être une parfaite kunoichi. Cela dit, elle reste jeune et elle a encore tellement à apprendre sur ce monde et à progresser pour devenir quelqu’un d’important. Une année après la création des villages cachés, Ame no Kuni en a fait autant, le Daimyô de la Pluie a créé Amegakure no Satô, renforçant et agrandissant encore plus sa capitale, au point de délaisser les petits villages aux alentours. Dans le pays, la pauvreté frappait encore plus les habitants de la Pluie, tout comme l’insécurité et la violence se gangrène encore plus à chaque parcelle d'Ame. La capitale ne vaut pas mieux, les nobles s’y trouvent, vivant dans l’abondance et l’illégalité, entourant d’esclaves, de domestiques et de mercenaires en tout genre pour leur sécurité.


L'entrée dans Amegakure est compliquée, car les entrées sont hautement surveillées ainsi que les rues. Le Seigneur ou la Seigneure, car son identité reste secrète, est un peu paranoïa. Pour Dame Kiyomi ainsi que Yachiru et le reste de l’organisation, ils sont restés dans leur domaine, protégé. Les missions affluent de toutes parts, à la demande du dirigeant de ce pays. Yachiru a déjà réalisé plusieurs missions d’assassinats qu’elle a brillamment réussi. Cela dit, les missions n’ont pas été d’une grande complexité, la plupart des pecno qui cherche à établir un campement ne sont que des faibles qui n’ont jamais brillé dans leur clan. Le monde change, les grandes nations semblent être moins prises pour cibles par les criminels, contrairement aux petites nations comme la leur. Yach continue à s’entraîner, elle s’entraîne parfois avec Nozomi ou avec Kaori, tout comme ça lui arrive d’aider sa cadette à des entraînements. Sous cette pluie, qui ne la dérange pas habituellement, Simure préfère être en intérieur pour une fois.


« C’est bien la première fois que je te vois, ne rien faire à part observer la pluie, mon enfant. Te tracasses-tu de ses traqueurs du clan Tsuya ? Il faut dire que ça fait bien quelques années que je n’ai plus d'informations sur eux. À croire qu’ils ont cédé et que Mayuri a décidé d’abandonner. »


« Je pense surtout qu’il y a plusieurs facteurs qui jouent là-dessus. Il n’a pas plus d'informations sur moi, grâce à vous, Mère. Et la création des villages ninjas et des pays reconnus comme grandes nations doivent bouleverser ces plans. Mizu no Kuni et Kirigakure no Sato se trouvent à présent comme une puissance militaire uni et puissante. On dit que le Daimyô a massacré des nobles et rivaux pour s’imposer. Je pense que le clan Tsuya cherche à être le plus discret possible à présent afin qu’on ne vienne pas les attaquer ou les soumettre. Cela dit, il y a que Musashi qui pourrait tenter quelque chose, mais il n’a pas agi. D’après mes renseignements, il se cacherait à Oto no Kuni, à présent. Or, il ne fait rien, il patiente, comme je patiente qu’il fasse une erreur pour l’éliminer.  »

« Voilà que ma petite fille est devenue une adulte en parlant ainsi, les enfants, ça grandit trop vite. En tout cas…Shutara aurait été fière de toi, mon enfant. Pour ma part, mon combat contre ma nièce m’a affaibli, mais je sais que tu deviendras une excellente kunoichi, à faire pâlir les Mochizuki de Chiyome.  »

Le monde change et si on n’avance pas en même temps que lui, on se fait alors dépasser par les événements. Yachiru ne veut pas être à la ramasser, elle veut devenir plus grande, plus forte, plus ambitieuse. Avoir des ambitions, ce n’est pas si mal, généralement, les ninja et kunoichi qui sont spécialisées dans l’assassinat ne devraient pas à l’être. Or, il y a des exceptions à la règle. Yachiru souhaite beaucoup plus que d’être une simple kunoichi, qui exécute des missions à tout va. Ame no Kuni, un pays que sa mère affectionne particulièrement. Cependant, elle n’a jamais pu connaître ses intentions envers la Pluie ni comment la transformer à son image. La vie paisible et calme, ce n’était pas pour elle et d’un côté, Yachiru semble marcher sur ses traces. Diriger Ame ? En faire un monde pour la criminalité ? Un réseau illégal ? Un marché noir ? Tant de possibilités et avec le groupuscule de Kiyomi, elle peut avoir des yeux et des oreilles partout.

Yachiru a voyagé dans le monde, allant dans les petites nations comme Kusa ou Taki comme s’infiltrer dans les plus grosses comme Hi no Kuni ou Tsuchi no Kuni. Elle a rencontré du monde, séduit certains hommes comme femmes, elle a tué des dizaines d’individus à travers divers contrats et embrassé la mort à quelques reprises. Ces missions l’ont appris à voir le monde tel qu’il est, comme le souhaitait Kiyomi. Cela permet à la Tsuya d’évoluer, de progresser et de se faire un nom. L’Onogoro regorge de secrets, qui ne demande qu’à être découvert. Le mieux, c’était de parvenir à bouleverser le monde et pour cela, il existe bien des moyens à sa disposition. Éliminer les Daimyôs ? Les Kages lorsqu’elle sera plus forte ? Conquérir des pays pour Ame no Kuni pour couper diverses ressources aux gros pays ? Tant de cartes en main et une seule vie pour y parvenir.

Aujourd’hui, cela fait vingt-sept ans qu’elle est venue au monde et qu’elle parcourt le monde. Les clans se sont unifiés pour former un village ninja tandis qu’un homme s’est élevé entre tous pour être appelé Daimyô et fonder son pays. Konoha et Hi no Kuni, Kiri et Mizu no Kuni, Kumo et Kaminari no Kuni, Iwa et Tsuchi no Kuni puis enfin, Suna et Kaze no Kuni. À eux cinq, ils forment l’ultime puissance militaire de ce monde, un seul d’entre eux pourrait raser un faible pays comme Oto ou Ame, s’ils le désirent. Yachiru a bien conscience que sa petite nation n’est rien comparée à eux et pourtant, elle sait qu’il suffit d’une ouverture pour les faire chuter de leur piédestal. En haut d’une tour, à Amegakure, alors que la pluie s’abat encore dans ce pays, Yachi est assise sur une langue d’acier, tout en contemplant l’horizon.


« Cela fait vingt-cinq ou vingt-quatre ans que je vis dans ce pays et parfois, je n’arrive pas à m’habituer à cette pluie. Maman aimait ce pays et pourtant, il a l’air si déprimant, mais amusant à la fois. Vois-tu ma petite soeur, ce monde a l’air magnifique et fantastique, j’ai découvert cela en voyageant beaucoup et un monde parfait, ça n’existe pas. Entre deux, il y a la guerre, la mort, les méchants qui nous traquent, particulièrement moi et la violence. Si on me demandait de choisir entre la paix ou la guerre…je crois que je choisirais la guerre. Pourquoi ça tu te dis ? Parce que sinon je m’ennuierai à mourir, si tout est si plat, si calme et si vide d’intérêt. Égoïstement, les ninjas de ce monde pensent comme moi sinon ils ne seraient plus utiles à travers l’Onogoro. Et toi, qu’en penses-tu, Tsukiko-chan ?»

Une silhouette sorte de l’ombre de la grande bouche, laissant apparaître une jeune femme. Celle-ci a les yeux fermés, comme si elle était dénuée de la vue.


« Maman avait ses raisons d’aimer ce pays, Onee-sama. Mais, tu as raison, ce monde regorge de merveilles et de coeurs. Cela dit, peut-être qu’un jour, je parviendrais à voir ce que tu vois pour apprécier les choses comme toi. Par chance, Aiko et Hogara, sont à mes côtés pour découvrir ce monde avec moi, et à me faire de nouveaux amis pour m’entourer de coeur rempli d’amour. »

Dit-elle tandis que deux grosses masses noirs avec deux masses blanches de la taille de masque, se trouvent derrière Tsukiko.