Organiser le futur - ft. Ushio

Une nouvelle société, voilée par les idéaux d'une fausse paix et d'une totale cohésion des différents clans. Les civils étaient baignés dans tout un tas de mensonges et mystères qui les préservaient d'une crise de panique ou autre exode géante. C'était aussi ça le devoir des monarques, celui de protéger sa population, quitte à lui mentir. Les hommes armés du village, comme le brun du clan Fûma, le savaient très bien, la guerre n'avait jamais réellement cessée, elle était seulement passée de guérilla désorganisée à une bataille continentale structurée et diplomatique.

De son côté, le pays de l'eau et son centre militaire, Kirigakure no Sato, continuait sa stratégie de pression par la peur. Une méthode qui pouvait certes sembler tyrannique, mais qui portait ses fruits en plus de rassembler les clans sous le même étendard, du moins, le même bandeau. Bien que certains ne pouvaient être d'accord à cent pour cent sur les méthodes et la façon dont règne Minamoto no Yoritomo, les potentiels traîtres à la nation avaient été refoulés par des expéditions punitives et des assassinats discrets, laissant les disparitions s'empiler. Le jeune Chuunin du clan Fûma comprenait parfaitement ses agissements, lui qui n'avait connu que la mort et l'exécution de ses contrats. Pour lui, la place diplomatique et les négociations entre villages avaient pris une part importante dans l'Onogoro, ce qu'il le satisfaisait quelque peu et qui le rassurait quant à la protection de la future génération. Bien qu'il était arrivé à son niveau d'expertise si jeune grâce à une enfance sur le terrain, intimement, il ne souhaitait à aucun enfant de vivre les affres de la guerre au cœur des forêts, des marécages, des montagnes, où la mort attends potentiellement à chaque croisement pour abattre sa puissance divine.

C'était dans le cadre du développement de la future génération que quelques jeunes membres des clans éminents du village avaient été convié à participer à un échange au sein de l'Académie, afin de parler des potentiels enseignements qui y seraient distribués, ainsi que sur leur manière de voir l'avenir quant aux missions en dehors du village cachés. Chaque grade de cette pyramide hiérarchique avait une rencontre de prévue entre personnes du même grade, afin de ne pas perturber la parole des moins influents, lorsqu'on connaît le tempérament des soldats d'élites du village de la brume sanglante.

Ce fut donc Koei qui fut envoyé avec deux de ses homologues du clan Fûma. Eux qui préféraient d'abord rester à l'écart et n'obéissaient qu'aux ordres directs du seigneur ou des plus hautes instances, ils leur étaient plutôt rares de participer à ce genre de rassemblement. D'accoutumé, on leur envoyait une missive, qu'il prenait en note afin d'accomplir leur mission dans la discrétion la plus totale, sans demander leur reste. Ils étaient la lame cachée sous la manche du village, que l'on dégainait dans l'ombre pour attaquer les points vitaux. Mais visiblement, les dirigeants du clan avaient jugés bon de remettre un peu le clan Fûma sur le devant de la scène, certainement pas pour décider des grands triangles commerciaux à mettre en place ou de quelle parcelle de terre s'accaparer les ressources, mais simplement pour que les autres clans n'oublient pas leurs présences. Car, quand bien même ils s'occupaient de l'espionnage et de l'information, cela était aussi valable pour l'enceinte des murs de ce village. Les traîtres étaient partout, et souvent plus près de nous que ce que l'on pense.

« Que tout le monde prenne sa place dans l'assemblée ! Le Clan Iga mènera les débats et les potentielles interrogations de chacun. »

De nombreux clans étaient réunis ici, notamment le clan Iga, qui n'était pas une surprise quant à la présidence de l'Assemblée de par leur dévouement sans faille pour le Seigneur du Pays de l'Eau. Il y avait également des représentants du clan Terumi, qui incarnait la partie économique du village. Les membres du clan Fûma, comme Koei s'étaient éloigné un peu de l'amas de personnes, le long des murs, comme à leur habitude. La partie basse du visage recouverte d'un tissu empêchant de déceler chaque partie de leur visage. Koei avait positionné son bandeau représentant l'emblème de Kiri au niveau de son épaule gauche, surplombant son kimono onyx. Sa longue chevelure arrivait au niveau du bas de son dos, tandis qu'une mèche ébène cachait, elle aussi, une partie de son visage, ne laissant entrevoir que son iris droite, regardant chaque membre du congrès de sa couleur écarlate.

Un homme s'avançait en premier, samouraï de son état de par ses badges et sa tenue. Il semblait d'ailleurs être un plus haut-gradé, ce qui était en soit normal puisqu'il présiderait la réunion entre les Chuunins des clans de Kirigakure.

« Bien. Maintenant que tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer. Le sujet de l'entrevue du jour est la remise à niveau d'une Académie de qualité pour nos jeunes générations, ainsi que toute la partie financement de tout cela. Cela fait maintenant quelques années que le village stagne au même niveau pour ses infrastructures, le Seigneur Minamoto no Yoritomo aimerait que cela change pour le rayonnement international du Pays de l'Eau. Bien. Est-ce que certains d'entre vous ont des propositions ? »

Le rayonnement international. Personne ne semblait dupe dans cette pièce, comme le jeune Koei, qui avait très bien compris que cela signifiait former des guerriers plus forts afin de détenir de nouveaux territoires, s'il connaissait les muscles de son visage qui lui permettait de sourire, il aurait sûrement esquissé un léger rictus sous son masque de tissu.

Je n'avais pas grand chose à faire de la politique, à dire vrai. Mon clan y était étroitement lié, de par la position prestigieuse qu'il occupait dans l'économie, et pour autant, je n'étais que rarement impliqué dans les trames qui se dessinaient en arrière plan. Tout ce que je savais, c'est que nous devions faire profil bas, et ne pas trop attirer les regards sur nous, contrairement à mon entrevue récente avec cette fameuse femme, lors de mon escapade dans les champs de pavots.

J'avais alors réussi à éviter l'accident diplomatique à peu de choses près, pour autant, je sentais bien que cette histoire n'était pas terminée. J'avais fais preuve de diplomatie en démontant son argumentation, et en la laissant partir ensuite, mais nul doute qu'elle finirait par revenir à la charge, et qui sait, avec un plan on ne peut plus abouti que celui qu'elle avait déjà mis en place. Tout cela me trottait dans la tête depuis, comme les innombrables pensées qui me suivaient déjà constamment, alors une de plus ou une de moins, je n'étais plus à ça près.

Néanmoins, à l'heure qu'il était, mes pas m'emmenaient vers l'Académie. De ce qu'on avait pu me dire, il était question d'organiser une réunion entre membres de clans de même grades. Le sujet, quand à lui, était encore un mystère à l'heure qu'il était, et mon camarade de clan semblait déjà émettre quelques hypothèses.

- Peut-être souhaitent-ils organiser un tournoi entre les différents clans pour vérifier les capacités de chacun ?

Les mains dans les poches de mon manteau, je le regardais brièvement de haut en bas, avant d'hausser les épaules quelque peu, ma bouche restant cousue tandis que nous allions bientôt arriver. Il me regardait à son tour, alors, avant de rouler des yeux, puis de souffler quelque peu.

Il faut dire que j'étais un bien piètre acolyte, surtout dans des situations qui ne nécessitaient pas d'échanges de coups. Je ne communiquais pas beaucoup, je n'y voyais pas l'intérêt, à dire vrai. Il n'avait pas besoin d'en savoir plus que ce qu'il savait déjà. Après tout, c'était également ainsi que le village tournait, non ? Les relations, si ce n'est celles commerciales, ou des partenariats divers, que ce soit par le biais de missions en communs ou ce genre de choses, étaient bien souvent caduques, nappées par une atmosphère de méfiance constante, et il était difficile de créer des liens véritables.

C'était ainsi que le Daimyo régnait, par un culte du silence, de l'individualité savamment orchestrés, et par la terreur. Si on omettait les liens entre les membres d'un même clan, tout le monde savait plus ou moins qui faisait quoi, ou du moins, quel clan correspondait à quoi, mais il n'était pas question d'aller se mêler des histoires de son voisin, ou de s'avérer trop curieux, d'une quelconque manière. Et puis même au sein des clans, les gens ne partageaient pas forcément les mêmes valeurs ou idées, alors il était toujours bon de tenir sa langue, si on ne voulait pas être trop mit à l'écart.

Enfin, je laissais à la porte ce genre de réflexions, et pénétrait donc au sein de l'Académie accompagné de mon "camarade", replaçant quelque peu le bandeau que j'avais pris soin de glisser autour de mon biceps droit, par-dessus ma tenue. Nous prenions alors place dans une sorte d'amphithéâtre assez spacieux, ou bon nombres de personnes des différents clans étaient réunies, les plus influents bien sûr, comme les Uchiha, Uchigaki ou les Iga, ainsi que d'autres qu'on voyaient moins, mais qui s'avéraient tout aussi prépondérant.

- Que tout le monde prenne sa place dans l'assemblée ! Le Clan Iga mènera les débats et les potentielles interrogations de chacun.

Et pourquoi était-ce au clan Iga de mener les débats ? Une idée qui vint à fuser dans mon esprit. Y'avait-il une quelconque hiérarchie cachée, ceux qui étaient à la tête de la création du Pays de l'Eau avaient-ils, au final, plus de poids que les autres ? Je n'avais pas de réponses à cette question, peut-être était-ce juste une coïncidence, après tout.

Je venais alors à prendre place calmement, dans une des rangées centrales, vêtu de mon épais manteau aux teintes sombres, et l'énergumène qui me servait d'acolyte prenait alors place à mes côtés. Calmement, nous attendions le début de la fameuse réunion, et je venais à croiser les bras sur mon torse.

- Bien. Maintenant que tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer. Le sujet de l'entrevue du jour est la remise à niveau d'une Académie de qualité pour nos jeunes générations, ainsi que toute la partie financement de tout cela. Cela fait maintenant quelques années que le village stagne au même niveau pour ses infrastructures, le Seigneur Minamoto no Yoritomo aimerait que cela change pour le rayonnement international du Pays de l'Eau. Bien. Est-ce que certains d'entre vous ont des propositions ?

Il était évident qu'il n'était pas question de mettre en place des traités diplomatiques avec nos voisins, ou même les autres pays, non. Soumettre l'idée de faire profiter de nos talents d'agriculteurs à un public international n'était clairement pas à l'idée du jour. Las, je démarrais donc les hostilités, après quelques instants de réflexion.



- En tant que membre du clan Terumi, peut-être pourrions-nous diversifier notre offre de vente agricole à l'international ? Nous sommes surtout connus pour le thé, et les épices, mais ouvrir davantage le champ des possibles permettrait peut-être d'engranger plus de bénéfices ? Il y a forcément des produits que des villages montagneux, ou arides par exemple, ont plus de mal à cultiver et que nous pourrions leur vendre. Dans l'optique où nous serions les premiers, nous pourrions fixer les prix du marché, au moins un temps.

Les différents clans du clan du Pays de l'Eau se trouvaient ici, dans cette pièce. Le fleuron de l'armée de Kirigakure se toisait du regard les uns après les autres. Bien qu'aucun des ninjas d'élites ne participait à cette discussion pour des raisons d'ententes collectives et pour, vraisemblablement, laisser la parole aux Chuunin, plus proche de la communauté à priori. Certains semblaient stressés par la situation, d'autres affichaient de larges sourires de voir autant de monde dans ce même endroit. Certains, comme les membres du clan Fûma, semblaient détachés de la scène, comme si leur présence ici n'était qu'une simple formalité afin de rappeler à tous leur existence.

Cantonné dans un petit coin de la pièce, les visages masqués et les regards analysant chaque faits et gestes des personnes ici présentes, ils ne pouvaient s'empêcher de faire comme à leur habitude, emmagasiner un maximum d'informations, analyser les comportements, chercher les failles. Il n'y aurait aucune présence ici dont Koei ne se souviendrait pas par la suite. Que ce soit l'appartenance, le nom, ou bien même simplement l'apparence et les habitudes corporelles.

Le débat venait alors de commencer lorsque la première fut question fut posée par le samouraï du clan Iga. Après un léger souffle silencieux de la brise qui s'était engouffrée par les interstices de la vieille porte, ce fut un mystérieux homme qui prit la parole.

Les cheveux bruns, un regard rappelant celui de Koei, vide, semblant ne se bercer d'aucune illusion sentimentale. Cet homme semblait avoir vécu de nombreuses choses, ou bien cherchait-il simplement à réprimer ses émotions derrière cette façade froide et déterminée. Légère marque sous ses yeux émeraude, il clamait son appartenance au clan Terumi, avant de rentrer directement dans le sujet d'un des ordres du jour, celui des financements futurs pour le village.

Le jeune homme du clan Fûma avait posé ainsi son regard sur lui, comme toute l'assemblée réunie aujourd'hui. Il le regardait de haut en bas, l'analysant sous toutes les coutures. Mains dans les poches, regards ne laissant transparaître aucune once de stress, respiration calme et posée, regard semblant symboliser sa non-motivation quant à représenter son clan aujourd'hui. Pourtant, il le fit avec brio, synthétisant pour tout le monde le principe de monopole sur l'offre et la demande. Si le Pays de l'Eau se trouvait être le seul importateur de certains produits de nécessité, ici au niveau de l'agriculture, alors les prix pourraient être à leur bon vouloir.

Visiblement, il n'était pas du clan Terumi pour rien, eux les As du commerce et le véritable centre névralgique de l'économie du pays. Pourtant, de l'autre côté de l'assemblée un léger remue-ménage se fit entendre. Ce fut l'un des membres du clan Uchiha, au tempérament légèrement plus explosif que ses congénères qui se leva d'un trait, fixant le membre du clan Terumi d'un regard méprisant.

« Et tu voudrais quoi alors toi ?! Qu'on commence à commercer avec les autres villages ? Qu'on leur donne des ressources ? On s'en fout du prix ou du commerce, il n'y aucune chance que les Uchiha acceptent de commercer avec le village de Konoha et le Pays du Feu ! On as qu'à oublié le commerce et profiter de nos forces vives pour prendre possession des frontières qui bordent les eaux pour être les seuls capables de naviguer ! Et ensuite on ira envahir le Pays du Feu ! »

Quelques cris de soutien de son clan se firent entendre, lui qui semblait être leur leader aujourd'hui. Visiblement la rancœur était tenace et les idées de vengeance n'avaient jamais quitté leurs esprits, comme si cela était gravé dans leur sang. Koei tourna de nouveau son regard vers le mystérieux brun du clan Terumi, allait-il garder le sang-froid qu'il arborait jusqu'à présent et tenir tête au membre du clan Uchiha ?

J'étais resté assis, pour prendre la parole, n'ayant guère consenti à faire l'effort de me lever, pourtant, tout les regards de la salle se posèrent presque aussitôt sur moi, à la suite de cette première prise de parole. Je n'aimais pas forcément cette sensation, mais j'arrivais à contenir mon stress, jusqu'à un certain degré, du moins, et je préférais ne rien laisser transparaître. Il n'était jamais bon de prendre trop le devant de la scène, surtout au Pays de l'Eau, car cela risquait rapidement d'attirer les convoitises, et les foudres des autres clans.

J'avais effectivement pris soin de présenter une stratégie des plus classiques, dans le commerce, à savoir celle du monopole. Une stratégie commerciale tout à fait basique, que même un imbécile aurait pu saisir, pourtant, je sentis une agitation naître de l'autre côté de l'assemblée. Je levais le regard vers ceux qui semblaient être les représentants des Uchiha, alors que leur représentant phare se redressait aussitôt après mes paroles.

- Et tu voudrais quoi alors toi ?! Qu'on commence à commercer avec les autres villages ? Qu'on leur donne des ressources ? On s'en fout du prix ou du commerce, il n'y aucune chance que les Uchiha acceptent de commercer avec le village de Konoha et le Pays du Feu ! On as qu'à oublié le commerce et profiter de nos forces vives pour prendre possession des frontières qui bordent les eaux pour être les seuls capables de naviguer ! Et ensuite on ira envahir le Pays du Feu !

Bien vite, il fût soutenu par tout ces petits camarades bien dressés, qui se mirent à feuler tels des tigres devant un lion. C'était amusant, risible, même. Je ne les pensaient pas aussi limités, à dire vrai, et il faut croire qu'ils portaient bien leur réputation. Je connaissais leur rancœur contre Konoha et le Pays du Feu, pour autant, je ne l'avais pas imaginé aussi vivace.

Si les regards de l'assemblée avaient rapidement basculés vers le petit groupe, ils revinrent tout aussi rapidement vers ma personne, tandis que je me redressais quelque peu, pour prendre la parole.

- Une judicieuse idée, si elle en est. Prendre possession de nos frontières maritimes avec le Pays du Feu serait très intelligent, effectivement. Mais je gage qu'ils se doutent déjà qu'avec votre venu ici, qui date d'il y a quelques années, et nos connaissances sur l'irrigation, les rivières, la navigation et les eaux de manière générale, si nous venions à lancer une attaque par ce biais, ils s'y seraient déjà préparés.

Je plongeais mon regard dans celui du représentant levé des Uchiha, un fin sourire aux lèvres. J'aimais les débats, et les échanges de points de vues, même si j'exécrais leur clan, quoiqu'exécrer était peut-être un terme un poil trop fort.
Si ils nous avaient sortis des guerres intestines qui avaient rongés le pays, et permis son unification quelques années auparavant, ils avaient apportés des maux différents, mais tout aussi pernicieux. Leur colère, leur rage, s'était distillé au sein du peuple. Incapables de finir leur travail, ils nous avaient forcés la main quand à la réalisation des basses besognes. Ils n'avaient d'yeux que pour la guerre, malgré leur Dôjutsu, ils étaient aveugles, d'une certaine manière.

- Je disais donc qu'il n'était pas question de leur donner des ressources, mais de nous assurer le monopole sur certains marchés, pour justement, que nous puissions gagner de l'argent, car c'est aussi de ça, que la nation a besoin, vraisemblablement. Et puis, ça n'a pas nécessairement à être fait avec le Pays du Feu, qui doivent eux-mêmes disposés de terres tout à fait propices à l'agriculture.

Je m'interrompais brièvement, calmement, avant de reprendre rapidement, histoire de ne pas me faire interrompre.

- Qui plus est, qui dit échange commerciaux, dit forcément routes commerciales, et donc zones relativement sensibles, qui nous permettraient d'atteindre le cœur névralgique de leurs affaires. Certes, elles doivent être tout autant surveillées, après, je ne suis pas au fait des stratégies de chacun, et des choix concernant les défenses des différents pays. Pour autant, ces routes sont aussi un bon moyen de grapiller des informations, après tout, les vendeurs ambulants doivent certainement déjà mettre à profit leurs connaissance des cités qu'ils visitent.

Je portais alors mon regard vers les autres membres du conseil, avant de lever les bras afin de remettre ma fine queue de cheval en place.

- Mais, je vous en prie. D'autres personnes dans l'auditoire ont certainement des idées tout aussi judicieuses. Je ne voudrais pas monopoliser le temps de parole.

Une ambiance légèrement pesante s'était installée dans la pièce, où les nuques pivotaient de droite à gauche, les regards se posant à tour de rôle sur les hommes brandissant l'étendard de deux des clans les plus importants du Pays qui se livraient à cette joute verbale. De son côté, le samouraï du clan Iga n'intervenait guère, écoutant lui aussi les interrogations et propositions de chacun, griffonnant quelques bouts de papier pour, vraisemblablement, noter les idées qui émanaient de chacun des cerveaux ici présent. Il était maintenant clair qu'il ne chercherait pas à intervenir et orienter sur une manière de penser ou une autre, sauf si le débat partait en règlement de compte, mais il semblait vouloir laisser la parole libre et ouverte, dans quel but précisément, personne ne le savait ici.

Les iris incandescents de Koei n'avaient maintenant plus quitté le brun du clan Terumi, visiblement très peu perturbé par les cris d'animaux poussés par les membres du clan au Sharingan après l'intervention de leur leader du jour. Restant calme, impassible, l'inflexion d'un sourire apparaissait même au creux de ses lèvres. Le clan Terumi n'avait pas volé sa légende et sa réputation, véritables experts en commerce et en système économique, l'agitation des moins réfléchis n'ébranlant pas son discours. Il avait même réussi à rebondir sur les dires du son interlocuteur, en félicitant son idée. Tout ça ressemblait à une belle ironie camouflée sous couverts de compliments. Caresser dans le sens du poil pour démonter son argumentaire par la suite d'une manière douce et intelligente, voilà la puissance des mots qui sortaient de la bouche du mystérieux brun.

Maintenant que la notion de monopole avait été synthétisée de manière efficace pour les non-initiés et que l'argumentaire de l'Uchiha avait été balayé en une simple réponse, le Terumi continuait maintenant son discours vers les options envisageables et les potentiels voies à empruntés pour engranger de l'argent mais aussi des informations. Pourtant, c'était mal connaître, visiblement, le tempérament explosif du Chuunin aux pupilles sacrées qui ne pouvait accepter de se faire humilier de la sorte.

« On s'en fout qu'ils se préparent à notre venue mon pote ! On en a rien à foutre nous, on est plus fort qu'eux, le Pays de l'Eau tout entier à déjà prouvé sa supériorité il y a de ça plusieurs années ! On l'a déjà fait et on va le refaire, c'est pas un mec fragile comme toi qui va.... »

« Tais-toi. »

Une voix monotone, à l'allure froide mais étrangement placide venait se faire entendre de l'autre côté de l'assemblée, sous les regards interloqués de tous qui venaient une nouvelle fois pivoter leurs nuques. Ce fut le jeune Koei du clan Fûma qui venait intervenir afin de couper les idioties que le membre du clan Uchiha s'apprêtait à déblatérer sans une once de réflexion.

Le visage toujours masqué, et sa longue chevelure onyx ne laissant entrevoir qu'un de ses iris flamboyant, une des ombres du village restait adossé le long de son mur, ne daignant regarder l'hystérique, son regard toujours tourné en direction du jeune Terumi.

« J'aimerais recentrer le débat plutôt que d'entendre les pleurs d'un enfant un peu trop téméraire. »

Toujours calme et impassible, la voix ne tremblait pas, toujours sur le même ton, sans aucune intonation aucune, presque cadavérique dans sa manière de prononcer ses phrases, Koei était de ceux que l'on qualifiait d'honnête et franc, ne laissant pas les sentiments des autres influer sur ses paroles ou sa manière de penser. Ne bougeant pas un centimètre de son corps, il continuait sa prise de parole forcée.

« L'accès et le développement de nouvelles routes commerciales est une bonne idée. J'ai juste une petite interrogation, avec nos forces actuelles, comment tu imagines leur protection ? »

Il était clair que le Pays de l4eau et notamment son village armé, Kirigakure no Sato, avait comme tous les autres, encore des séquelles de la guerre et notamment en termes d'effectif. Les infrastructures étaient sommaires et ils restaient encore de nombreuses zones grises à gérer au sein même du pays. Il était donc important de se questionner sur la demande militaire que demanderait le développement de nouvelles routes commerciales à l'extérieur de ce dernier.

Je terminais calmement de remettre ma queue de cheval en place, quand j'entendais déjà le représentant phare des Uchiha beugler de plus belle. Il s'enfonçait doucement dans la bêtise, et j'osais croire qu'il se discréditait auprès de nos autres camarades de lui-même, après que je l'eu déjà remis quelque peu en place. Il s'abaissait à l'insulte, il faut croire que mes mots avaient fait mouche, d'une certaine manière, mais c'était bien là la réaction d'un enfant pourri-gâté, avec son dôjutsu en guise de joujou. Il se sentait supérieur, je pouvais le deviner, supérieur car son clan avait pu faire plier les nôtres il y a maintenant quelques années.

Et alors que je m'apprêtais à répondre, et que tout les yeux étaient de nouveaux rivés sur moi, une nouvelle voix venait à s'élever. Les têtes se tournèrent rapidement, pour regarder l'homme qui venait tout bonnement et simplement d'intimer au représentant des Uchiha de se taire. Je suivais donc le mouvement, et observait notre nouvel interlocuteur avec intérêt, et curiosité.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une certaine aura mystérieuse l'entourait. Vêtu complètement, le visage partiellement masqué, seule une iris rougeoyante brillait dans l'ombre où il se tenait, adossé au mur. Celle-ci était fixé sur moi, à priori, et j'inclinais sobrement du chef en signe de respect, salutations, à la suite de son invective.

- J'aimerais recentrer le débat plutôt que d'entendre les pleurs d'un enfant un peu trop téméraire.

Je vois qu'il semblait partager la même vision des choses, à vrai dire, et j'esquissais un bref sourire, presque amusé, attendant simplement que celui-ci poursuive son intervention, car je gageais qu'il n'était pas seulement question de m'écouter parler, mais qu'il allait certainement intervenir lui-même, hormis pour calmer les chiens qui aboyaient.

- L'accès et le développement de nouvelles routes commerciales est une bonne idée. J'ai juste une petite interrogation, avec nos forces actuelles, comment tu imagines leur protection ?

Une question judicieuse, finalement, après quelques minutes de perte de temps. J'étais presque soulagé de voir que certains et certaines étaient encore doués de réflexion, et non des bêtes assoiffées de sang.

Je dois dire que j'étais assez peu aux faits des effectifs au sein de notre village de Kirigakure no Sato. Nous autres, du clan Terumi, étant essentiellement basés sur les moyens, et les méthodes pour développer le commerce et l'agriculture. Alors, je réfléchissais un instant, croisant de nouveau les bras sur mon torse en ne quittant pas ce nouvel interlocuteur des yeux, et finissait donc par reprendre :

- Je ne suis pas spécialement au fait de nos effectifs, à vrai dire, et ma réponse pourrait donc peut-être paraître déconvenue, auquel cas, nul doute que tu aurais peut-être toi-même une idée sur la question ? Mais j'imagine que la formation des plus jeunes recrues pourrait être accélérée, ou visée dans ce sens. Les missions de repérages, en territoire alliés en tout cas, restent tout de même relativement classiques et accessibles, d'autres pourraient prendre la relève lorsqu'il s'agirait d'aller en territoire neutres, ou hostiles.

Je m'interrompais brièvement, avant de poursuivre, laissant le temps de la réflexion à tous.

- Cela dit, c'est un peu le serpent qui se mords la queue. Nous avons besoin de financements pour permettre la formation des nouvelles recrues, et nous avons besoin de nouvelles recrues pour permettre le développement de financements. Mpf. Une question compliquée, si elle en est.

Je laissais alors s'installer un léger silence, qui j'espérais, ne serait pas perturbé par nos chiots préférés. J'étais moi-même en pleine réflexion sur la question ô combien judicieuse que mon camarade venait de poser, sans pour autant le quitter du regard, attendant probablement qu'il intervienne lui-même, de nouveau.

Un silence digne des plus grands temples du pays s'était installé à la suite de la prise de parole du jeune Fûma. Tout le clan Uchiha arborait un regard carnassier tant l'envie de sauter à la gorge du brun pour son ton méprisant était envisagé. Le soi-disant leader à la grande gueule semblait avoir été sonné tant il ne s'attendait pas à être remis à sa place de la sorte, deux fois de suite, par deux membres de deux clans différents. Visiblement, la réputation du clan Fûma jouait également en la faveur du mystérieux brun, peu de personne osait véritablement se montrer agressif envers eux, tant leurs faits d'armes avaient été rapportés aux oreilles de tous. Malgré l'agitation qui se faisait entendre près des animaux au Dojutsu qui semblait s'invectiver de tout ça, ce fut le Samouraï qui présidait la réunion qui leur intimait maintenant de se calmer, d'un geste de la main.

Le débat était maintenant recentré comme l'avait demandé Koei et sa franchise caractéristique de son manque d'empathie ou autres émotions embrumant les esprits. Les yeux de tous étaient maintenant tournés vers les deux nouveaux protagonistes. Le jeune Fûma répondait d'un signe de tête à la courtoisie de son homologue, préférant largement que cet échange verbal reste courtois, maintenant que les chiots avaient été remis en cage. Les deux regards ne se quittaient plus, comme pour essayer de juger l'âme de l'autre, cherchant au fond des yeux cette lueur des gens ambitieux et qui chercheraient à développer Kirigakure no Sato de la manière la plus intelligente possible. Bien que leurs histoires et passé n'avaient sans doute pas grand-chose à voir, Koei croyait presque regarder dans un miroir, tant le regard du Terumi avait quelque chose de semblable avec le sien.

Un léger petit temps de réflexion s'imposa de par la remarque du Fûma, les bras de son interlocuteur se croisant sur son torse, préférant réfléchir avant de donner une réponse, ce qui était la marque des hommes d'esprit et de jugeote. Visiblement, cet esprit était des plus aiguisés, tant sa réponse faisait sens et écho dans l'esprit du brun.

« Tu l'as dit, les nouveaux projets économiques et la formation des nouvelles recrues sont intimement liés et l'un ne pourra pas être développé sans l'autre. Moi, Fûma Koei, Chuunin de Kiri, ainsi que Fûma Jin'ei et Fûma Hikage ici présents, nous portons garants de la formation des nouvelles générations ainsi que la protection des potentielles nouvelles routes commerciales que le clan Terumi et ses compères pourront trouver. Dans un premier temps, nous aimerions cantonner le développement de nouvelles stratégies économiques au sein même du Pays de l'Eau, pour réduire les risques d'attaque ennemie et de déclaration de guerre. Ainsi, les jeunes membres de l'Académie pourront ainsi rejoindre le terrain sous la surveillance de plus hauts-gradés afin de connaître la valeur de l'apprentissage sur le terrain ainsi que se former à la géopolitique d'Onogoro qui semble se mettre en place depuis la création des villages. Ainsi, la nouvelle génération ne sera pas simplement composée de guerriers aguerris ayant la soif du sang, mais également de véritable stratèges ayant aiguisé leurs esprits. Ainsi, en développant les deux domaines main dans la main, les prochaines étapes se tourneront vers l'extérieur, avec l'appui d'une nouvelle génération composé de shinobi aussi fort physiquement que mentalement. »

Une longue tirade, qui n'était pas dans les habitudes du clan Fûma et encore moins de Koei. Mais il avait trouvé important d'être précis sur les différents points abordés, pour que même les plus abrutis de l'assemblée puissent comprendre sans faire perdre plus de temps à tout le monde par des questions futiles. Les deux hommes masqués aux côtés de l'énigmatique brun marquaient leur approbation au projet d'un signe de tête envers toute l'assemblée. Koei l'avait expérimenté plus que quiconque durant son enfance sanglante et entouré de cadavres et ne voulait pas que la nouvelle génération se retrouve prise dans cet étau de violence pour simplement chercher à les faire devenir des armes sans cervelle, qui seraient un poids dans cette nouvelle société émergente.

« Au vu des âges et des différents visages ici présents, il est plus ou moins certains que tous ont connus les affres de la guerre et ses répercussions. Il est ainsi important de protéger nos jeunes frères, sœurs, cousins ou autres membres de nos clans respectifs. Nous connaissons également toute la valeur de l'apprentissage sur le terrain, il est donc important de pouvoir faire profiter les nouvelles graines de notre expérience. »

Koei marqua la fin de sa longue prise de parole en penchant son buste vers l'avant, en direction du membre du clan Terumi, lui intimant son respect pour ses paroles et son intelligence.

Les chiots tus, nous pouvions enfin nous exprimer calmement, comme l'avait de nouveau souligné le maître de cérémonie. J'écoutais donc avec attention le membre du clan Fûma qui avait de nouveau pris la parole, et qui semblait sur la même longueur d'onde que la mienne, à défaut de savoir ce que pensait les autres membres de clans hormis les Uchiha.

J'esquissais un léger sourire en coin, satisfait d'écouter des paroles aussi sages, il faut croire que certains avaient tout de même des capacités de réflexion lambda, et cela faisait plaisir à voir et à entendre. J'en profitais également pour le jauger, quelque peu, l'observant sous toutes ses coutures comme il l'avait probablement fait pour moi, un peu plus tôt. Il faut dire qu'il ressemblait plutôt à l'idée que je m'étais fais des membres de son clan si mystérieux, si ce n'est qu'il s'avérait peut-être un poil plus loquace ?

- Au vu des âges et des différents visages ici présents, il est plus ou moins certains que tous ont connus les affres de la guerre et ses répercussions. Il est ainsi important de protéger nos jeunes frères, sœurs, cousins ou autres membres de nos clans respectifs. Nous connaissons également toute la valeur de l'apprentissage sur le terrain, il est donc important de pouvoir faire profiter les nouvelles graines de notre expérience.

Encore une réflexion censée, décidemment, ce type était des plus intéressant. Je gardais un fin sourire sur les lèvres, tout en opinant de façon presque imperceptible à sa tirade, les bras toujours croisés sur le torse. J'inclinais ensuite légèrement le buste en retour, une fois que celui-ci eut terminé, et le saluais en retour, avant de rebondir sur ce qu'il venait d'expliquer.

- Je suis tout à fait d'accord. Nous ne pouvons guère envoyer nos jeunes sur le terrain, sans aucune expérience préalable, et sans préparation, cela reviendrait simplement à les utiliser comme de la chair à canon, et, sur le long terme, c'est une stratégie sommes toutes assez peu viable.

Je m'interrompais alors brièvement, de nouveau, portant mon regard sur les différents membres de la cérémonie qui étaient restés relativement silencieux jusqu'alors, et ne tardait néanmoins pas à poursuivre :

- De mon côté, j'imagine que moi et mon camarade ici présents pouvons nous engager à poursuivre, ou même à prendre en main les recherches de nouvelles routes, et de nouveaux alliés commerciaux, ou alors en renouant avec certains qui se seraient un peu éloignés, je pense notamment aux Moines et à l'école de la Tortue. Pour autant, nous n'avons pas encore eu l'avis des autres membres de ce conseil, je me trompe ? Peut-être que quelqu'un y trouverait des choses à redire ?

Je laissais de nouveau mon regard se balader, parmi les membres de ce conseil de chunins, tout en poursuivant mon énième tirade, les lèvres légèrement sèches après avoir autant parlé :

- Dans tout les cas, si nous voulons que notre cité et notre pays se développent, il va falloir travailler de concert, et ce, avec tout les clans. Dans cette optique, je remonterais moi-même ce dont nous venons de discuter, à mon chef de clan, afin qu'il soumette ces idées au prochain conseil.

Puis, je m'asseyais à nouveau, mon intervention terminée, reposant mes bras également tandis que d'autres allaient probablement intervenir.

Les visages et regards se baladaient d'un bout à l'autre de la salle, passant du visage froid et impassible du Terumi, à celui masqué à l'iris incandescente du Fûma, tant les deux hommes avaient monopolisés la parole depuis que les chiots Uchiha avaient décidé de grommeler des petites insultes dans leur coin, leur ego visiblement affecté par la joute verbale qu'ils venaient de perdre, en plus d'avoir montré à tous leur caractère capricieux et leur esprit étriqué.

De nombreux regards interrogateurs s'étaient également arrêté sur l'énigmatique Koei et ses deux compères. Visiblement, une bonne partie de l'assemblée semblait se poser de nombreuses questions quant au clan Fûma dans son ensemble, et imaginait certainement de simples assassins dénué de tout sens moral et de réflexion, qui aurait juste fait acte de présence dans cette réunion entre Chuunin pour tenter d'intimider l'ensemble des autres clans afin qu'ils n'oublient pas leur présence. Cependant, ce fut un tout autre visage de cette énigmatique famille qui fut dévoilé ici malgré les masques qui grimaient leurs visages. Certains semblaient surpris par la prise de parole, aussi longue et aussi réfléchie pour un membre d'un clan censé vivre dans l'ombre et n'agir qu'en tant qu'arme camouflé sous la manche du Seigneur et des hauts dirigeants.

C'était également pour cette raison que le jeune Koei avait voulu intervenir dans ce débat qui lui parlait étonnement plus que d'autres. Il se positionnait sur le développement de l'Académie, chose qui, malgré ses émotions refoulées depuis son plus jeune âge, lui tenait particulièrement à cœur, préférant un avenir plus sain et plus encadré pour les jeunes générations, que celui d'une guérilla désorganisée où elle servirait de chair à canon pour toute les hautes instances de Mizu no Kuni. Épaulé par Jin'ei et Hikage à ses côtés, qui avaient vécu sensiblement la même enfance, le clan Fûma tentait de s'imposer en tant que protecteur d'une jeunesse mise à l'écart, malgré les fondations bien établis et peu propice aux changements de leur propre clan.

Le Terumi terminait également son discours, répondant à la marque de respect de son homologue avant de se rasseoir sur sa petite chaise en bois, marquant ainsi la fin de sa prise de parole. Un léger silence prit naissance dans l'assemblée, chaque personne se toisant du regard afin de savoir qui allait reprendre la parole suite à ça et surtout, vers quel camp allaient-ils se positionner.

« Bien, nous avons bien avancé dans cette discussion et dans ce débat, j'aimerais entendre l'avis de chacun sur les paroles qui ont été prononcées par les membres du clan Terumi, Uchiha et Fûma. »

Ce fut le membre d'élite du clan Iga, présidant cette réunion, qui rompu le silence et les hésitations, ordonnant à toutes les forces vives ici présentes de bien vouloir participer à la discussion et au débat, qui s'avérerais plus propice à un bon développement futur si tout les clans pouvaient ainsi se positionner, malgré que tous ici présents le savait, les décisions ne leur appartenait pas, n'étant que de simples Chuunin. Cependant, le village semblait tenter une sorte d'approche plus personnelle, par la simple tenue de cette réunion, en cherchant à connaître les avis de tous, même des moins hauts gradés.

Ce fut alors un enchaînement de paroles qui s'en suivirent, certains clans se rangeant du côté de l'alliance du jour Fûma-Terumi, d'autres préférant la vision plus sauvage des Uchiha, par folie ou simplement par peur de se les mettre à dos ? Le jeune Koei ne pouvait répondre à cette question. Les voix s'élevèrent une à une, chacun plaçant son clan dans telle ou telle case, d'autres cherchant à approfondir les paroles et proposant de nouvelles idées, bien que l'essentiel venait d'être dit, le but de cette assemblée étant la remise à niveau d'une académie, ses financements et la vision de chacun sur les prochains cours à dispenser. Le Fûma et le Terumi s'étaient placés en garant de la protection de la jeune génération ainsi que de son financement. Les paroles avaient été sages et convaincantes, mais dans le village caché de la brume sanglante, les actes valaient infiniment plus que les mots, ils devraient maintenant prouver leur capacité à mettre en œuvre leurs pensées.