Once Upon a Time

Afin d’enseigner les fondamentaux du Shinobi à la future génération, l’académie d’Iwagakure avait organisé un voyage scolaire, au sein même du sekai. Les nations étant en période pacifique, cette virée pédagogique ne présentait que très peu de danger. Une troupe de quinze aspirants ninjas fut accompagnée sur l’Archipel de Mizu no kuni. Le groupe était dirigé par un Jônin expérimenté, ainsi que deux Chûunin, dont Hagoromo Benimaru. Les Iwajins foulaient le sol du pays de l’eau lorsque l’astre solaire atteignait son zénith et pourtant, de fines gouttes de pluie émanaient du ciel à moitié couvert d’un smog grisâtre.

Tout comme les héritiers, c’était la première fois que le natif de Tsuchi no Kuni pouvait admirer le paysage qu'offrait le peuple des flots. Pour commencer leur séjour, les voyageurs d’Iwa allaient devoir passer deux jours au sein de l’île-sud de l’archipel. Deux jours de survie, autant dire que les chérubins allaient être servis. Eux qui pensaient que l’excursion était touristique, ils se trouvaient bien loin du compte. Exprimant leur euphorie en sautillant dans tous les sens, tout en suivant de près les dirigeants. Une balade animée, mais l'intervention surprise de Benimaru jeta un froid dans le dos des aspirants.

Dit-il tout en emboîtant le pas de ses camarades. Très vite, un silence régnait et un sourire se dessinait sur les lèvres du Jônin. Sa réaction donna raison à l’Hagoromo, mais son silence en disait long. Il était bien trop laxiste avec ses petits protégés. Certains tiraient la tronche, d’autres exprimaient sur leur visage un sentiment de culpabilité. Le temps s’écoulait à grande vitesse, les Iwajins avaient parcouru un bon nombre de kilomètres, il était temps pour eux de faire une pause. Très peu, voire aucun abri à portée de main, ils allaient devoir faire avec les moyens du bord.

Tous les visages se décomposaient. Visiblement, ils prenaient petit à petit conscience que ce périple n'avait rien d'une partie de plaisir. D'un pas nonchalant, les enfants se mettaient en actions et ils avaient intérêt d'accélérer le mouvement s'ils voulaient pas finir tremper et privés de repas.