Saison 0 — Les Noces d'Haniya Part. 2 (G5)
Lun 27 Nov 2023 - 20:49
Yu no Kuni
Les Noces d'Haniya — Part. 2 G5
————————
Le cinquième groupe n'était pas un match en équipe mais un duel en solitaire. Les deux participants avaient été amenés par des chemins différents jusqu'à un canyon. Les deux rivaux étaient face à face, situés à une vingtaine de mètres l'un de l'autre, séparé par le vide situé entre les deux falaises. Au fond du canyon, profond d'une vingtaine de mètres, se dressait fièrement un étendard aux couleurs du clan Tokugawa. Les protagonistes allaient partir depuis une petite base située à dix mètres du bord, lieu jusqu'où ils allaient devoir ramener l'étendard une fois la partie lancée.
- Règle du Jeu:
GRAND JEUX PARAMILITAIRES DE YU NO KUNI
Première Épreuve — Groupe 5Jeu du Drapeau : Les deux participants sont situés à 10m du vide (2 PA) et à 30m de l'étendard au total (6 PA). Tous les moyens sont bons pour choper le drapeau et le ramener à votre base !
Ordre de Passage : Hakumai — Michio
NB : Dès qu'il est à votre tour de jouer, vous avez un délai de 3 jours pour poster. Tenez-vous donc prêts dès que c'est le tour du joueur vous précédant, car dès qu'il postera, ce sera à vous. En cas de besoin, vous pouvez toujours réclamer un délai d'un jour supplémentaire. Dans le cas où vous ne pourriez pas honorer votre tour, celui-ci sera joué par le MJ la première fois, et vous serez éjecté de l'event la seconde fois.
Code by Frosty Blue de never Utopia
- InvitéInvité
Re: Saison 0 — Les Noces d'Haniya Part. 2 (G5)
Mer 29 Nov 2023 - 22:27
Une escorte pour nous réunir au même endroit, et un canyon pour nous séparer. Le symbolisme de cette situation était frappant au point que je me suis d’abord cru traverser les lignes d’un livre, dessinant de ma pensée des images pour mieux saisir le sens de ses mots.
Donc... Tout commençait ici ?
Tout commençait, à ce moment-là.
Bien avant le champ de bataille, c’est toujours au creux des champs de blé que grandissent et s’étendent les racines des maux. C’est là que le noble paysan comprend, mieux qu’aucune morte-paye, tout des conflits à venir. C’est là qu’on plante les graines, qu’on les arrose d’eau.
C’est là qu’on plante la graine.
C’est là que se joue l’avenir.
L’homme qui m’était opposé se tenait de l’autre bout de cet imposant fossé. Comme il faut sans cesse garder en tête la perspective de chacune des parties, je me faisais remarquer que de là-bas aussi, il en allait ainsi : l’homme qui lui était opposé se tenait, également, à l’autre bout de cet imposant fossé. Je me rendais alors et seulement compte que nous étions, d’après le tableau qu’on nous avait présenté, parmi les seuls compétiteurs à concourir en solitaire ; ceci en dépit d’un contexte clairement orienté à d’autres formules. Je trouvais néanmoins du sens à cette infaillible ironie. Pour être plus exact, j’étais persuadé qu’il y en avait un à chercher.
D’ici, à cette distance-là, je ne parvenais qu’à peine à le distinguer. Il ne me semblait ni spécialement grand... ni trop petit. Ce n’était ni un vieillard, bien sûr – la guerre les avaient empêchés de grandir – ni, a priori, un jeune adulte. D’allure, et par la manière dont il tenait à la ceinture ce que je décrivais comme un katana, cet individu-là m’avait tout l’air d’un homme mature. Militairement. Personnellement. Spirituellement.
J’aurais été curieux de lui parler, un peu. Mais le silence de ce pays chantait la même mélodie que partout ailleurs : les soldats, quels qu’ils soient, n’étaient rien d’autre que des pions et j’ignorais tout de lui ; tout comme il ignorait tout de moi. D’ici, à cette distance, ni lui ni moi ne pouvions nous entendre, peu importe le sujet, peu importe les mots employés. D’abord parce que nos voix n’auraient pu porter aucun discours sans lui rendre un certain déshonneur, et ensuite parce que le rôle du pion n’était, pour l’heure, que d’en prendre un autre. Je persistais alors un instant de plus à l’observer. À ses pieds, j’ai cru voir le vent se lever brièvement. La seconde suivante, une simple brise chahutait les grandes manches de ma tenue, révélant le bout de mes doigts, leurs ongles sombres.
J’ai fermé les yeux un instant, juste le temps de laisser ma tête pencher d’un degré vers le côté alors que je m’enivrais du parfum porté par la caresse de ce souffle doux. J’ai commencé à inspirer... puis me suis élancé, soudain, avec puissance ; modelant d’ores et déjà le chakra dans l’ensemble de mon corps.
Notre objectif commun se situait en contrebas, là, dans le ravin. Un étendard orné du symbole du clan Tokugawa, maître en ces lieux. J’ai rapidement atteint le bord de mon terrain d’où je bondissais à présent pour aborder la descente, glissant d’abord sur la roche abrupte et poursuivant l’instant d’après ma course, toujours plus pressée, à flanc de falaise, parfaitement à l’aise. Je ne perdais un instant de vue le côté opposé de notre arène improvisée, mes iris éclatantes fixant la venue de mon concurrent sans toutefois trahir quelconque trace de mon excitation, ni même de la hargne que je répudiais. A quelques mètres du sol et profitant d’un appui de fortune offert par le relief de l’escarpement que je dévalais, je bondis tout à coup vers l’objectif : mes cheveux et les multiples pans de mon immaculée tenue se déployant alors harmonieusement pendant que je contemplais la source de mon impulsion tel un rapace lancé sur sa proie.
« Tu aimes l’histoire ?! Ça t’intéresse ? Hurlais-je avec un pragmatisme sidérant. La vie n’est qu’un éternel retour mon ami ! »
Donc... Tout commençait ici ?
Tout commençait, à ce moment-là.
Bien avant le champ de bataille, c’est toujours au creux des champs de blé que grandissent et s’étendent les racines des maux. C’est là que le noble paysan comprend, mieux qu’aucune morte-paye, tout des conflits à venir. C’est là qu’on plante les graines, qu’on les arrose d’eau.
C’est là qu’on plante la graine.
C’est là que se joue l’avenir.
L’homme qui m’était opposé se tenait de l’autre bout de cet imposant fossé. Comme il faut sans cesse garder en tête la perspective de chacune des parties, je me faisais remarquer que de là-bas aussi, il en allait ainsi : l’homme qui lui était opposé se tenait, également, à l’autre bout de cet imposant fossé. Je me rendais alors et seulement compte que nous étions, d’après le tableau qu’on nous avait présenté, parmi les seuls compétiteurs à concourir en solitaire ; ceci en dépit d’un contexte clairement orienté à d’autres formules. Je trouvais néanmoins du sens à cette infaillible ironie. Pour être plus exact, j’étais persuadé qu’il y en avait un à chercher.
D’ici, à cette distance-là, je ne parvenais qu’à peine à le distinguer. Il ne me semblait ni spécialement grand... ni trop petit. Ce n’était ni un vieillard, bien sûr – la guerre les avaient empêchés de grandir – ni, a priori, un jeune adulte. D’allure, et par la manière dont il tenait à la ceinture ce que je décrivais comme un katana, cet individu-là m’avait tout l’air d’un homme mature. Militairement. Personnellement. Spirituellement.
J’aurais été curieux de lui parler, un peu. Mais le silence de ce pays chantait la même mélodie que partout ailleurs : les soldats, quels qu’ils soient, n’étaient rien d’autre que des pions et j’ignorais tout de lui ; tout comme il ignorait tout de moi. D’ici, à cette distance, ni lui ni moi ne pouvions nous entendre, peu importe le sujet, peu importe les mots employés. D’abord parce que nos voix n’auraient pu porter aucun discours sans lui rendre un certain déshonneur, et ensuite parce que le rôle du pion n’était, pour l’heure, que d’en prendre un autre. Je persistais alors un instant de plus à l’observer. À ses pieds, j’ai cru voir le vent se lever brièvement. La seconde suivante, une simple brise chahutait les grandes manches de ma tenue, révélant le bout de mes doigts, leurs ongles sombres.
J’ai fermé les yeux un instant, juste le temps de laisser ma tête pencher d’un degré vers le côté alors que je m’enivrais du parfum porté par la caresse de ce souffle doux. J’ai commencé à inspirer... puis me suis élancé, soudain, avec puissance ; modelant d’ores et déjà le chakra dans l’ensemble de mon corps.
Notre objectif commun se situait en contrebas, là, dans le ravin. Un étendard orné du symbole du clan Tokugawa, maître en ces lieux. J’ai rapidement atteint le bord de mon terrain d’où je bondissais à présent pour aborder la descente, glissant d’abord sur la roche abrupte et poursuivant l’instant d’après ma course, toujours plus pressée, à flanc de falaise, parfaitement à l’aise. Je ne perdais un instant de vue le côté opposé de notre arène improvisée, mes iris éclatantes fixant la venue de mon concurrent sans toutefois trahir quelconque trace de mon excitation, ni même de la hargne que je répudiais. A quelques mètres du sol et profitant d’un appui de fortune offert par le relief de l’escarpement que je dévalais, je bondis tout à coup vers l’objectif : mes cheveux et les multiples pans de mon immaculée tenue se déployant alors harmonieusement pendant que je contemplais la source de mon impulsion tel un rapace lancé sur sa proie.
« Tu aimes l’histoire ?! Ça t’intéresse ? Hurlais-je avec un pragmatisme sidérant. La vie n’est qu’un éternel retour mon ami ! »
[...]
- Résumé:
- Hakumai s'est élancé jusqu'à dévaler l'escarpement rocheux menant jusqu'au fond du canyon, où se situe l'objectif. À la fin de cette partie du récit, il vient de bondir en direction de l'étendard et se situe encore dans les airs : il a donc parcouru un total de 20 mètres sur les 30 séparant chaque personnage de l'étendard.
Actions disponibles : 9
(-6 = 3 PA restants à la fin du tour)
Détail des dépenses :
• Activation de la capacité spéciale (-1 PA / -40 PC)
• Technique de course à la verticale - Rang E (-1 PA / -10 PC)
• Déplacement sur 20 mètres (-4 PA* total)
Techniques utilisées :- Ostéogénèse:
- (Capacité spéciale du clan Kaguya)
Permet de générer, moduler, et durcir ses os à volonté afin d'améliorer et diversifier votre répertoire de techniques Kaguya.
Renforcement de l'Agilité et de la Vitalité : Pendant l'activation, vous gagnez 1 point d'Agilité et 1 point de Vitalité supplémentaire par niveau, augmentant votre rapidité d'exécution et la puissance de vos jutsu. Si vous êtes niveau 15, vous ajoutez 15 points d'Agilité et de Vitalité à vos statistiques de base. Lorsque votre Vitalité s'accroît, vous avez la possibilité d'ajouter à vos points de vie une multiplication de ces points de Vitalité supplémentaires par 10. Dans notre exemple, vous ajoutez 150 à votre jauge de PV.
Réduction du coût en chakra des jutsu Kaguya : Le coût en chakra de vos techniques Kaguya est réduit d'un rang pendant l'activation. Par exemple, une technique de rang C coûtera autant qu'une de rang D.
Consommation de chakra : Chaque tour d'activation de cette capacité consomme autant de chakra qu'une technique de rang C.
- Course à la verticale:
Course à la verticale
Rang : E
Type : Soutien
Catégorie : Ninjutsu
Portée : Automatique
Description : L'utilisateur maintien avec équilibre une quantité de chakra concentrée dans ses pieds, lui permettant ainsi de marcher ou courir à flanc de montagne, de mur ou sur les arbres.
Effet(s) : Déplacement facilité sur une surface fortement inclinée ou renversée
Changements de caractéristiques :
• Agilité ↑↑↑ +9 (Total : 82 > 91)
Points d'action maximum : 9 > 11
Points d'action par tour : 6 > 8
• Vitalité ↑↑↑ +9 (Total : 91 > 100)
Points de vie : 910 > 1000
• Chakra ↓↓↓ -40, ↓↓↓ -10
(Total : 370 > 320)
Code by Frosty Blue de never Utopia
- InvitéInvité
Re: Saison 0 — Les Noces d'Haniya Part. 2 (G5)
Mer 29 Nov 2023 - 23:28
Epreuve N°1
Les Noces de Haniya - Kaguya Hakumai
Le canyon s'étendait sur plusieurs kilomètres, une fissure naturelle dans la terre qui se creusait au fil des siècles.
Les parois abruptes et déchiquetées s'élevaient de chaque côté, témoignant des forces géologiques qui avaient sculpté ce paysage unique. Au fond, un mince cours d'eau serpentait, ayant lentement érodé le sol rocailleux au fil du temps. La lumière du soleil, filtrant à travers les sommets escarpés, créait des jeux d'ombres et de lumières qui donnaient au canyon une atmosphère mystique. Les strates de roche, exposées par l'érosion constante, racontaient l'histoire silencieuse des millions d'années écoulées.
À cette époque, le canyon abritait une flore résiliente qui s'accrochait aux parois escarpées, luttant pour la vie dans ce paysage inhospitalier. Des touffes d'herbes et quelques arbustes parsemaient le sol rocailleux, offrant des touches de vert dans ce tableau dominé par les teintes chaudes de la roche. Un filet de salive vint traverser verticalement le théâtre de ce jeu… Au-dessus du vide, j’avais craché pour évaluer un peu la profondeur et puis aussi un peu pour m’amuser. L’un des accompagnateurs dans la micro-randonnée me regarda d’un air effaré, comme si je ne prenais pas au sérieux tout le protocole de la chose. Levant un sourcil, je l’invitais à m’engueuler alors que je me relevais pour regarder en face. “Mon adversaire.” Les paumes dans les poches, l’air détendu, je constatais le blanc des longs cheveux du type en face de moi, à l’autre bout du vide qui s’établissait entre nous. Un inconnu, que j’allais affronter pour un joli drapeau et des points fictionnels pour un classement à la noix.
- Ils sont beaux, les héros de l’Onogoro. Hochant la tête, je saluais silencieusement mon rival du jour. Un soldat qui se muait en sportif… Les habitudes avaient la vie dure. On allait juste s’étriper sous un tissu brodé. Quel enfer. Un murmure, juste pour moi.
La politique se jouait aussi dans la présentation des forces : je devais être la vitrine de Suna, seul, alors que d’autres pouvaient se la jouer en équipe… Si je perdais, c’était ma seule faute. “Nul…” Claquant ma langue contre mon palais, frustré, j’entamais la descente imaginaire dans les boyaux amenant plus bas, vers l’épreuve, au moyen de passages secrets que j'inventais dans mon esprit, pour déjouer le stress de l’épreuve.
Les tunnels, autrefois creusés avec une précision quasi artisanale, se déployaient en une série de galeries labyrinthiques descendant depuis le sommet du canyon jusqu'à son cœur. Leurs parois rugueuses, éclairées sporadiquement par des lampes suspendues, révélaient les stries caractéristiques du travail acharné du temps. Les échos lointains de gouttes d'eau résonnaient, témoignages du passé tumultueux de ce lieu. Chaque tunnel, telle une descente vers l'inconnu, débouchait finalement sur une plateforme solidement ancrée au milieu du canyon. Cette plateforme, sobre et résistante, attendait telle une sentinelle au pied des parois vertigineuses. Son utilité se dessinait clairement : une arène pour une épreuve audacieuse. Une impulsion, un saut, et l’on pouvait se retrouver dessus pour jouer le jeu des mariés… Jaugeant la distance vers les profondeurs, je fis une petite moue de validation. Je pouvais descendre et traverser cela en un clin d’œil.
- Vous avez bien bossé… Le mariage était prévu depuis longtemps ? Une petite question pour mes gardes qui m’escortaient, mais aucune réponses. Vous n'êtes pas du genre loquace, pourtant je suis un champion, non ? Peut-être que le respect allait être gagné plus tard.
Toujours le vis-à-vis qui réfléchissait en même temps que moi, comme un reflet… Pourtant, il ne me ressemblait guère. “Un Iwajin.” au milieu de ses montagnes, il ne devait pas être dépaysé par un quelconque vertige ou le cadre rocheux.
Le drapeau flottait joyeusement, aidé par les courants qui pénétraient dans la petite passe que formait le canyon. L'emblème de trois feuilles de houx stylisées, disposées de manière équilibrée, reposait sur le textile. Chacune de ces feuilles, minutieusement conçue, semblait évoquer la force et la stabilité qui étaient la marque distinctive du coin… En tout cas, c’était ce que voulait faire comprendre les claniques. L’étoile, ou le shuriken, à cinq branches des Kamaitachi n’avait qu'à bien se tenir ! Le vent, je connaissais… “Que Fuujin me bénisse. Et Susanoo avec, c’est un peu à cause de lui que je suis dans cette merde.” Sans la vision de Taïga, conduite par la divinité, pas de Suna… Et pas de Michio dans un canyon à jouer le petit rapporteur. Soupirant, j’étudiais et mesurais la petite arène. Il y avait de quoi s’amuser un peu pour se déplacer et frapper, mais ici l’enjeu n’était pas de tuer le mec en face, mais de la ralentir tout en pouvant jouer et courir.
Devais-je chercher à faire mal au bonhomme face à moi ? Ou plutôt me positionner en tant que pacifiste, à respecter un certain esprit sportif ?
Vaste question.
Qu’est-ce que devait penser l’Iwajin ? M’attachant à ces détails, je prenais du recul sur la situation. Le katana dans son fourreau, je choisissais de le laisser où il était, pour l’instant, histoire de ne pas provoquer une bagarre là où le jeu se voulait bon enfant… “Enfin, le vide face à nous n’invite pas aux sourires espiègles.” Une certaine cruauté se voulait dans ce défi au-dessus des profondeurs. La situation suggérait quelques combats pour empocher les points, à travers le drapeau : Un coup de poing, un coup de pied, puis on pouvait embrayer assez vite sur des lames et des ninpo. “Quel enfer.”
Un appel, un début, et je voyais mon concurrent s’élancer : Un bref instant, peut -être celui de trop, j’auscultais ses mouvements alors qu’il avait un temps d’avance… “Pas bien.” Claquant ma langue contre mon palais, je suivais le rythme avec un cheval de retard. Un pas, puis un autre, et je passais d’une posture verticale à l’horizontale qui faisait un bras d’honneur à la gravité.
Le vide m’appelait et en son centre, la plateforme. L’Iwajin filait contre le vent, tout à fait à l’aise dans ce contexte… Il était né pour ça ? Suivant encore sa foulée légère, je m’adaptais à tout ceci en bon second. Apprendre pour mieux résister, pour dominer peut-être. Il n’avait pas d’arme, rien que ses mains et sa tête : un shinobi utilisant le ninjutsu ou une autre saloperie ? Un artiste martial qui avait confiance dans la dureté de ses poings ? Je n’aimais pas l’idée de me faire prendre dans une illusion et chuter au fond du canyon.
Arrivant à mi-parcours, j’entendis finalement le son de la voix de mon adversaire du jour : Un ton calme, mesuré, comme s’il n’était pas en épreuve ou qu’il ne craignait pas mes compétences mystérieuses pour lui. Serrant les dents, je l’entendais me parler d’histoire… De retour. C’était pour me déconcentrer ? Prenant une dernière respiration, avant ma prise de parole, je continuais à dévaler la pente de la manière la plus rapide possible.
- Je sais pas de quelle histoire tu parles, mais je sais qu’il faut toujours avancer et qu’il y a pas de retour possible ! Ricanant, entre les inspirations, j’arrivais en visu de la plaque qui allait faire office d’arène. Tout ce que je peux faire… Un appui, une flexion des genoux, et je bondissais pour couper la distance dans un bond. C’est te souhaiter bonne chance !
Le pas du vent appris dans les dunes ne servait guère hors du désert et je fusais sur le sol rocailleux comme une flèche, pensant avoir rattrapé mon retard. L’Iwajin était pourtant bien rapide aussi, il était déja sur le champ de bataille… Peut-être même que sa petite phrase voulait montrer qu’il était clairement supérieur ? “Mince.” Un duel psychologique, ça commençait comme ça.
- Tss. Attrapant la garde de mon katana, dans mon fourreau, je dégainais sans la moindre agressivité.
L’énergie fuuton que je n’avais pas employé pour m'accélérer passa dans le fil de ma lame pour, d’un arc sec, sortir pour venir épouser les courants présent dans la passe et déchainer le pouvoir appris dans le désert. Le vent se fit plus violent, mais surtout plus docile à mon emprise, s’agglomérant autour de l’homme aux cheveux blanc, il vint l’encercler pour lui barrer la route.
- Je ne veux pas de te faire mal, mon arme est simplement un outil pour mes techniques. Tu es rapide, je dois te ralentir... Gardons un esprit sportif, mon ami. Une promesse, ou un contrat ? L’idée était là, toujours.
Sans plus de mot, je continuais.
- Tour:
Michio est à la traîne :
Technique de course à la verticale - Rang E (-1 PA / -10 PC)
Utilisation d'une technique pour ralentir / Brouiller la vue de hakumai (J'imagine que ma tornade est assez opaque)KAMAKAZA (Vent faucille)
Rang: D
Type: Offensive
Catégorie: Ninkenjutsu
Portée: Moyenne distance
Effet(s): D : Emprisonnement
Description: L'utilisateur fait un mouvement de lame qui produit un flux fuuton sous forme de tornade qui va vers la cible. La taille est moindre.
Mon esprit est égal à 40, il faut donc une attaque de minimum 80 (Jouable !)
Rang D : coût de 2 PA - 20 PC
• Déplacement sur 20 mètres (-4 PA total)
Je finis mon tour avec • PC : 410 • PV : 250 • PA: 0 PA
Sphinx. Yukio 021
- InvitéInvité
Re: Saison 0 — Les Noces d'Haniya Part. 2 (G5)
Ven 1 Déc 2023 - 3:01
« Bonne chance » ? relevais-je en plissant les paupières et en plein saut. Je m’étais attendu à tout, sauf à ça. J’ai ressenti mon cœur frapper plus fort que nécessaire, une fois, rien qu’une. Mon rythme cardiaque s’était bien sûr emballé depuis que j’avais déployé un effort considérable pour atteindre ma cible aussi rapidement que possible, mais ce battement-ci répondait à d’autres effets. C’était comme une pulsion. Mon interlocuteur n’avait-il rien compris ?
Du calme.
« Pourquoi les Hommes se seraient-ils entre-tués après avoir écarté les démons d’Onogoro ? » demandais-je, haussant la voix par nécessité autant qu'empressement, et alors que je touchais finalement le sol. À peine l’espace d’un cillement et tous les vents se sont mis à changer radicalement. À quelques mètres de moi, cet homme n’avait eu qu’un geste à effectuer, net et précis, pour engendrer une véritable petite tornade dont les échos immédiats se jetèrent imminemment à ma rencontre. Je pouvais sentir le souffle du zéphyr tout autour de moi se mettre à gronder, à s’agiter, complètement bouleversé. Et commencer à me chahuter avec impétuosité.
Je m’apprêtais à me faire engloutir par les alizés tourmentés.
L’instant suivant, j’avais disparu. [...]
[...] Pour mieux réapparaître.
J’ai perforé le ventre du cyclone, dont je m’extirpais d’une grande brutalité, propulsé par une impulsion démentielle et pareille à mon apparence : deux imposantes excroissances osseuses pointées vers l’avant avaient jailli de mes omoplates. Je fonçais dorénavant à vive allure, ignorant l’objectif que je dépassais justement, les bras emportés vers l’arrière par le dynamisme de mon élan et ceux-ci ne manifestant par ailleurs aucune espèce de résistance. Il s'agissait là d'un véritable ballet solitaire, certes très agressif, résolument guerrier et presque primitif avec ça, mais savamment exécuté. Toute ma structure osseuse s'était en fait réinventée dans un mélange d'équilibre au service de la puissance, ou l'inverse peut-être.
Juste un outil – ne pas me faire de mal ? maugréais-je dans un cocktail d'incompréhension, de stupéfaction et de grande suspicion. Sur mon front, une corne recourbée vers le haut avait également déchiré ma peau, renforçant l’aspect dégénéré causé par mes grands yeux fixés sur lui. J'essayais encore de l'atteindre avant de l'atteindre vraiment.
« Tu vas comprendre ! lui criais-je en détaillant mon propre propos, aussi énigmatique soit-il. Ce sont des jeux, n’est-ce pas ? Alors jouons ! » Je n’étais déjà plus qu’à quelques pas de lui, il me fallait conclure. « L’étendard, c’est Onogoro – tu es le soldat, et puisque mon corps est laid... »
Une seconde de flottement assez similaire à celle qui précédait cette charge s’installa tout à coup. Elle semblait avoir tué le temps, s'étendant anormalement au travers de ce dernier. Nous nous observions enfin de tout près, les yeux dans les yeux, dans un silence mordant. Les os dessus mon dos comme sur mon crâne se résorbaient déjà, et un trait écarlate, presque régulier, se mit à ruisseler entre les points déjà rouges situés tout près de mes sourcils. La main droite agrippée à l’une de mes épaules et le visage froid, toujours dépourvu d’émotion en dépit d’une certaine satisfaction intérieure, je terminais enfin cette homélie satanée, la voix redevenue douce, la respiration mesurée, lente et profonde à la fois : « Tu as raison, nous ne sommes pas ennemis. Mais tu n'as pas ma confiance et... c'est moi le démon. » J’arrachais subitement de cette épaule une véritable arme – un os, celui de mon bras gauche – taillée comme un grand poignard.
« La danse du camélia. » Le temps s’est alors détendu sèchement, rattrapant tout de son propre retard alors que je tentais de larder le corps de mon adversaire à deux, trois, puis quatre et finalement cinq reprises confondues les unes aux autres, aussi habilement que j'en étais capable et de sorte, tout de même, à ne pas emprunter à cet homme plus qu'il ne serait nécessaire.
Moi aussi, je ne faisais que l'usage de quelques outils. Rien que mon propre corps pour être exact. Je n’avais pas non plus l’intention de lui faire du mal, tout au contraire : l'essentiel, c’était lui laisser un souvenir de ce moment afin qu’il se ressasse mes paroles, à défaut d’y répondre sur le champs.
Jamais, toutefois, je ne lui souhaiterai bonne chance.
Du calme.
« Pourquoi les Hommes se seraient-ils entre-tués après avoir écarté les démons d’Onogoro ? » demandais-je, haussant la voix par nécessité autant qu'empressement, et alors que je touchais finalement le sol. À peine l’espace d’un cillement et tous les vents se sont mis à changer radicalement. À quelques mètres de moi, cet homme n’avait eu qu’un geste à effectuer, net et précis, pour engendrer une véritable petite tornade dont les échos immédiats se jetèrent imminemment à ma rencontre. Je pouvais sentir le souffle du zéphyr tout autour de moi se mettre à gronder, à s’agiter, complètement bouleversé. Et commencer à me chahuter avec impétuosité.
Je m’apprêtais à me faire engloutir par les alizés tourmentés.
L’instant suivant, j’avais disparu. [...]
[...] Pour mieux réapparaître.
J’ai perforé le ventre du cyclone, dont je m’extirpais d’une grande brutalité, propulsé par une impulsion démentielle et pareille à mon apparence : deux imposantes excroissances osseuses pointées vers l’avant avaient jailli de mes omoplates. Je fonçais dorénavant à vive allure, ignorant l’objectif que je dépassais justement, les bras emportés vers l’arrière par le dynamisme de mon élan et ceux-ci ne manifestant par ailleurs aucune espèce de résistance. Il s'agissait là d'un véritable ballet solitaire, certes très agressif, résolument guerrier et presque primitif avec ça, mais savamment exécuté. Toute ma structure osseuse s'était en fait réinventée dans un mélange d'équilibre au service de la puissance, ou l'inverse peut-être.
Juste un outil – ne pas me faire de mal ? maugréais-je dans un cocktail d'incompréhension, de stupéfaction et de grande suspicion. Sur mon front, une corne recourbée vers le haut avait également déchiré ma peau, renforçant l’aspect dégénéré causé par mes grands yeux fixés sur lui. J'essayais encore de l'atteindre avant de l'atteindre vraiment.
« Tu vas comprendre ! lui criais-je en détaillant mon propre propos, aussi énigmatique soit-il. Ce sont des jeux, n’est-ce pas ? Alors jouons ! » Je n’étais déjà plus qu’à quelques pas de lui, il me fallait conclure. « L’étendard, c’est Onogoro – tu es le soldat, et puisque mon corps est laid... »
Une seconde de flottement assez similaire à celle qui précédait cette charge s’installa tout à coup. Elle semblait avoir tué le temps, s'étendant anormalement au travers de ce dernier. Nous nous observions enfin de tout près, les yeux dans les yeux, dans un silence mordant. Les os dessus mon dos comme sur mon crâne se résorbaient déjà, et un trait écarlate, presque régulier, se mit à ruisseler entre les points déjà rouges situés tout près de mes sourcils. La main droite agrippée à l’une de mes épaules et le visage froid, toujours dépourvu d’émotion en dépit d’une certaine satisfaction intérieure, je terminais enfin cette homélie satanée, la voix redevenue douce, la respiration mesurée, lente et profonde à la fois : « Tu as raison, nous ne sommes pas ennemis. Mais tu n'as pas ma confiance et... c'est moi le démon. » J’arrachais subitement de cette épaule une véritable arme – un os, celui de mon bras gauche – taillée comme un grand poignard.
« La danse du camélia. » Le temps s’est alors détendu sèchement, rattrapant tout de son propre retard alors que je tentais de larder le corps de mon adversaire à deux, trois, puis quatre et finalement cinq reprises confondues les unes aux autres, aussi habilement que j'en étais capable et de sorte, tout de même, à ne pas emprunter à cet homme plus qu'il ne serait nécessaire.
Moi aussi, je ne faisais que l'usage de quelques outils. Rien que mon propre corps pour être exact. Je n’avais pas non plus l’intention de lui faire du mal, tout au contraire : l'essentiel, c’était lui laisser un souvenir de ce moment afin qu’il se ressasse mes paroles, à défaut d’y répondre sur le champs.
Jamais, toutefois, je ne lui souhaiterai bonne chance.
- Résumé:
- Hakumai s'est extirpé de la technique de Michio (80 de puissance) en utilisant l'une des siennes - la danse de la renouée - une charge plutôt brutale (120 de puissance) dont les stigmates ne subsistent qu'un instant. Il s'est ainsi déplacé de 3 dimensions et a poursuivi sa course sur 1 dimension supplémentaire, soit un total de 20 mètres : 10 le séparant de l'étendard (qu'il ignore consciemment), et 10 de plus pour atteindre Michio qui s'était déplacé du même montant que lui au tour précédent.
En dépit du rythme de la narration qui scénarise le déroulé des choses, tout à lieu sans cassure et Hakumai tente d'atteindre son vis-à-vis aussi rapidement que possible. J'espère d'ailleurs être parvenu à communiquer le bon effet en la matière... Bref !
En fin de texte, je décris que les deux personnages se font véritablement face alors que Hakumai entame une nouvelle danse : il dégaine sa propre lame, non pas d'un fourreau mais à partir de son propre squelette ; un os relativement long, tranchant, et pointu à la fois dont il se sert aussitôt pour lacérer Michio sans, toutefois, chercher à le tuer.
Actions disponibles : 11 (3 + 8/tour)
(-10 = 1 PA restant à la fin du tour)
Calcul des dommages infligés : 5 x 110 (Force + Vitalité) + Saignement (30 / stack)
Calcul des dommages subis : 0
Détail des dépenses :
• Danse de la renouée (-2 PA / -40* PC)
• Déplacement sur quelques mètres restant (une dimension) (-1 PA)
• Danse du camélia (-2 PA / -40* PC)
• x5 Action "Attaquer" (-5 PA totaux)
• Maintien de la capacité spéciale (-40 PC)
*Coût après réduction obtenue par la capacité spéciale.
Techniques utilisées :- Danse de la Renouée:
Danse de la renouée
Rang : B
Type : Soutien
Catégorie : Kekkei Genkai
Portée : Automatique
Description : L'utilisateur de cette technique est capable de se propulser pour effectuer un Déplacement instantanée de trois dimensions tout en produisant au niveau de ses omoplates deux grandes excroissances osseuses orientées vers l'avant et une corne au milieu de son front, desquelles il peut se servir pour percuter un adversaire et infliger des Dégâts Force x2 + Vitalité x1. Les os se rétractent l'instant d'après.
Nécessite l'activation de la Capacité spéciale.
Effet(s) : Dégâts x2 + x1 (bonus Kaguya) - Déplacement instantanée II
- Danse du Camélia:
Danse du camélia
Rang : B+
Type : Soutien
Catégorie : Kekkei Genkai
Portée : Automatique
Description : L'utilisateur transforme l'os de son bras en katana qu'il peut ensuite utiliser en action simple ou en technique. Ses attaques et parades utilisant cet objet obtiennent un bonus de puissance Vitalité x1 et ses Dégâts causent l'Effet "Saignement III".
Effet(s) : Bonus dégâts (Vitalité x1) - Saignement III - Rapidité d'action I
Changements de caractéristiques :
• Points de vie : 1000
• Chakra ↓↓↓ -40, ↓↓↓ -40, ↓↓↓ -40
(Total : 320 > 200)
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