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Dôsen Tamago
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Chûnin de Suna
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Sam 6 Avr 2024 - 23:38

Solo - Partie I
Turning Point - Langue de vipère et larmes de crocodile 






Perché à plusieurs dizaines de mètre au-dessus d’une abyme obscure qui paraissait sans fond, une figure petite figure était adossée à un mur, longeant le flanc d’une falaise en se servant des plus petites excroissances de terre pouvant servir d’appui et parvenant malgré tout à tenir un équilibre hors pair en dépit de la fureur des vents qui soufflaient à cette altitude. Si cet exercice aurait été beaucoup plus simple en se contentant d'appliquer une couche adhésive de chakra sur la plante de ses pieds pour gravir la montagne, il avait deux raisons qui l’avaient poussées à se compliquer la vie.

La première était tout simplement que l’endroit dans lequel il tentait de s’infiltrer était le nid de plusieurs créatures dotées de dons sensoriels importants que la moindre impulsion de chakra pouvait alerter malgré la distance qui les séparait encore, le tout sans compter sur un nombre incalculable de pièges et autres protections mises en place pour se prémunir de toute intrusion non désirée.

La seconde était encore plus simple à deviner lorsqu’on savait de quel shinobi il était question : Dôsen Tamago, un petit oeuf qui après de sérieuses déconvenues en était arrivé à la conclusion qu’il était bien loin d’être suffisamment fort pour être satisfait. Suffisamment fort pour protéger sa famille, qui contre toutes ses attentes, s’était finalement agrandie.

C’était un agréable changement contrairement à terrible élagage qu’avait subi son arbre généalogique et auquel il ne s’était jamais véritablement habitué. Malheureusement, cela voulait aussi dire qu’il ne pouvait plus se permettre de se tourner les pouces comme il l’avait fait jusqu’à présent… A ses yeux, tout du moins. En réalité, la perspective d’un heureux événement avait provoqué un détournement inattendu de son obsession et dont la subtilité avait totalement échappé au petit estropié.

Bien qu’il ne l’ait jamais réellement accepté, non seulement le devoir de protection qu’il ressentait pour ses frères et sœurs survivants avait toujours lutté durement contre le besoin dévorant de vengeance et la rage dont il était originaire au sein de son cœur. Le poids sur ses épaules avait été encore plus alourdi par un sévère syndrome de l’imposteur ainsi qu’une bonne dose de regrets, de remords et d’une accumulation de plusieurs échecs cuisants. Ces derniers l’avaient toujours suivi comme des cicatrices bien plus douloureuses que ses membres fantômes.

Rien d’autre n’avait d’importance que le besoin non pas de justice, comme il aurait voulu réussir à s’en persuader lui-même, mais de revanche. Rien d’autre ne pourrait en avoir. Son bonheur ou tout lien qu’il pouvait tisser était une insulte directe à la mémoire de ses proches défunts. Tout comme le simple fait de pouvoir imaginer aller de l’avant, tant que les chaînes métaphoriques de l’Assassin qui le maintenaient en place n’étaient pas sectionnées pour de bon tout comme celui qui les avait refermées sur son âme.

C’était dans cette prison que s’était volontairement enfermé Tamago, sans même le savoir. Le simple fait de penser à autre chose que la douleur et la perte de sa famille lui faisait ressentir un culpabilité dévorante. Tout devait toujours être fait dans l’optique de se rapprocher de son objectif, d’obtenir plus de puissance ou un avantage quelconque, stratégique, émotionnel ou circonstanciel ou quoi que ce soit, sans jamais perdre des yeux le bout du chemin : Le meurtre de celui qui lui avait tout arraché.

Pendant plusieurs années, la souffrance ne l’avait jamais quittée, comme une partie intégrante de son être. Malgré les sourires, malgré les blagues et les pitreries. Aucune douleur physique ne pouvait occulter les plaies qu’il portait en lui, aucun bonheur ne semblait suffisant pour enrayer sa peine. Pourtant, quelqu’un avait bel et bien réussi à se frayer un chemin dans sa vie. A son insu, comme beaucoup de choses dans sa vie.

Avec la délicatesse d’un boulet de démolition, elle avait réussi à abattre ses défenses une à une. Avec force et patience, peut-être même sans le savoir elle-même, elle avait réussi à le tirer du trou sans fond dans lequel il s’était enfoncé peu à peu. Au fil du temps, la présence qui l’avait tellement irritée pour tout le bien qu’elle représentait était devenue non seulement agréable, mais avait commencé à lui occuper l’esprit, dans les rares moments où celui-ci s’autorisait à vaquer.

Peu à peu, des rêves tendres s’étaient mis à remplacer ses cauchemars, de temps à autre. Forcément, il s’en était voulu. Il avait pesté contre lui-même, s’était maudit pour s’autoriser un tel égoïsme. Mais ses défenses étaient déjà tombées et encore une fois, alors qu’il faisait de son mieux pour retourner se terrer dans son trou et y creuser encore plus profond, essayant de s’échapper de la lumière chaleureuse à laquelle il n’était plus habituée, de fuir à nouveau vers les fonds obscurs de sa psyché, c’était elle qui l’avait rattrapé.

Elle l’avait sauvé de lui-même plus de fois qu’il ne pouvait réellement le compter ou l’appréhender. Avant même qu’il ne le réalise, elle s’était fait la malle avec son cœur et paradoxalement, avait commencé à combler sans même essayé le trou béant qui s’y était trouvé depuis tant d'années. Il se jura de la protéger, car il en vint à la considérer comme sa propre famille.

Puis, un soir, en dépit de toute la maturité accélérée et forcée que lui avaient imposé la guerre, les traumatismes et le deuil, c’est bien elle qui fit de lui un homme. Si leur relation était nouvelle et difficile à gérer pour le petit œuf, c’était également la première bonne chose à lui arriver en dehors de sa propre fratrie et cela relança bon nombre de complexes et de sentiments contradictoires chez l’estropié. Pour la première fois depuis trop longtemps, la vengeance perdait enfin du terrain et le passé, même s’il ne le quitterait sans doute jamais, lui semblait chaque jour un peu plus lointain. Un peu plus… abstrait. Il en vint à se dire que le chemin qu’il avait arpenté n’était peut-être non seulement pas le seul à sa disposition, mais pas le bon non plus.

En proie à un conflit interne, il resta dans l’hésitation entre ces deux voies, oscillant entre le bonheur et les pleurs, l’espoir et le désarroi. L’amour et la haine. Cela avait été loin de faciliter le début de leur histoire, tant il était dur pour le blondin de s’autoriser à être vulnérable et tomber le masque en présence de qui que ce soit. Il ne l’avait pas fait depuis la mort de Bara, plusieurs années auparavant et s’était juré de ne plus jamais le faire, de ne s’autoriser aucune faiblesse. Comme ses pantins, façonnés et perfectionnés dans l’art de la destruction, il s’était persuadé que la meilleure solution pour éviter de souffrir était de se voir lui-même comme un simple outil, un automate meurtrier fabriqué sur-mesure pour abattre sa proie et protéger les siens.

Sa façade faisait  déjà bien grise mine, lorsqu’elle l’anéantit totalement en le désarmant d’un sourire rayonnant et sans doute la plus belle chose qu’il ait jamais vu de sa vie, avant qu’elle ne lui porte le coup fatal avec ces quatre mots envoûtants :



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« Tu vas être Papa. »
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Comme frappé en plein coeur, il était tombé à genoux et avait fondu en larmes, incapable de réprimer ces dernières, tout comme le premier authentique sourire de bonheur depuis bien des lunes. Depuis, pour le futur de père de famille, plus rien n’avait d’importance que de protéger les siens. Plus besoin de justice, ni de vengeance qui n’étaient là que pour la recherche futile d’une gratification personnelle.

Tamago se fit une nouvelle promesse, à l’annonce de son aimée. Jamais plus il ne permettrait à ceux qu’il aimait de souffrir. Jamais plus il ne laisserait l’histoire se répéter. Ironiquement, cela le remit sur des rails identiques à ceux qu’il avait pratiqués toute sa vie, mais pour de toutes autres raisons et sur un tout autre wagon.

Acquérir plus de puissance n’avait jamais eu de cause plus noble à ses yeux et il avait redoublé d’effort aussi bien sur le terrain que dans son atelier, sa courbe de progression prenant une envolée en très peu de temps, sa croissance étant alimentée par un feu tout nouveau et plus puissant que ce qu’il avait jusqu’alors cru possible.

Le revers de la médaille, cependant, était que le danger de l’Assassin était devenu encore plus pressant qu’auparavant. Sa femme était une kunoichi exceptionnelle, mais sa grossesse allait irrémédiablement grandement l’affaiblir et leur poupon allait être tout bonnement inoffensif avant longtemps. S’il ignorait l’identité du Tueur, il savait que celui-ci avait une étrange vendetta personnelle dirigée sur lui et qu’il ne reculerait devant rien pour lui causer du tort. Les deux nouvelles additions dans le cœur du Dôsen ne risquaient pas d’échapper à ce malade et un beau jour, lorsqu’ils s’y attendraient le moins, nul doute qu’il n’aurait aucune hésitation à frapper.

Alors, s’obligeant à quitter son amour dans un des moments où elle avait le plus besoin de lui, il décida de renforcer et resserrer son enquête, l’obligeant à passer de nombreuses semaines loin de son village et loin d’elle. Incapable de savoir comment elle allait ou de pouvoir l’aider, incapable de la rassurer sur son propre état et l’avancée de ses recherches…

Un étau serré sur le cœur, Tamago s’élança à perdre haleine dans sa chasse, avec encore plus de férocité qu’il n’en avait encore démontré. Dans le premier mois, il avait rapidement fait la rencontre d’un Kirijin dont la sœur avait elle aussi disparue dans des circonstances étonnamment similaires. Les deux shinobis, après avoir rapidement mis leurs différentes allégeances envers leurs villages respectifs de côté, firent route commune pour rassembler leurs différentes avancées.

Ils arpentèrent une route qui se dévoila à eux en déroulant le fil qui entourait leur proie de mystère, tant et si bien qu’ils manquèrent presque de tout percer à jour. Manquant de lui mettre le grappin dessus, ils l’affrontèrent aux côtés de ses étranges acolytes, une cohorte de serpents mystiques qu’il avait invoqués pour l’assister. La bataille fut rude, mais l’Assassin parvint malgré tout à s’échapper, leur altercation ayant répondu à quelques-unes de leurs questions mais en ayant ouvert bien d’autres.

Alors que tous leurs espoirs auraient pu être réduits à néant par ce simple échec, l’estropié fit la connaissance d’une alliée inattendue, une petite rescapée de la horde de serpent, malmenée par ses derniers et leur maître. Petite bête craintive et inoffensive, une couleuvre noire et blanche douée de parole et qui s’appelait Tereya. L’histoire de cette dernière, non content de profondément touché le Sunajin, lui donna de précieuses informations ainsi qu’une piste juteuse qu’il se devait d’explorer.

L’homme qu’il recherchait avait établi un pacte avec un peuple de serpents mythiques alors qu’ils s’étaient toujours tenus éloignés de la race humaine. Il provoqua ensuite une rébellion chez les reptiles, provoquant une véritable guerre intestine au sein même de cette ancienne tribu animale restée si longtemps à l’écart des conflits. Comme tout conflit de cette ampleur et avec de tels enjeux, les pertes avaient forcément été dramatiques pour chaque côté, tant et si bien que la petite Tereya, âgée d’à peine quelques heures au moment du putsch quelques mois auparavant, s’était retrouvée esseulée et orpheline au beau milieu de massacres auxquels elle ne comprenait rien.

S’identifiant non seulement lui-même mais également le reste de sa fratrie et même son enfant à venir dans cette petite bête sans défense qui avait déjà tant souffert, il n’eut d’autre choix que de lui venir en aide… D’autant qu’elle semblait être, tout comme toute la guerre des serpents, le meilleur moyen de se rapprocher de l’Assassin. Il avait même enfin un nom à mettre sur cet être abject : Namekuji. La Limace en somme, ce qui correspondait bien à un être dans son genre, quand il y pensait.

Et c’est ainsi que, dans le but de se rendre lui-même sur le territoire des reptiles ninjas, il se lança dans un nouveau périple, non sans être repassé momentanément à Suna pour informer sa promise ainsi que le reste de sa famille. Si les revoir et pouvoir leur parler de tout ce qu’il avait vu (en ménageant les détails les plus sordides) était un réel soulagement et un bonheur sans pareil, mais son retour éphémère n’avait pas été totalement désintéressé, car il en avait également profité pour dresser des défenses de Fuinjutsu chez lui ainsi que dans le lieu de travail de son aimée, mais aussi pour s’assurer que Jikan redouble de vigilance pour la sécurité de tous, en l’absence du jeune père en devenir.

Au-dessus du vide, le poids d’une escalade ardue et qui durait depuis bien des heures, Tamago faisait de son mieux pour ne pas alarmer sa camarade de voyage, sans savoir que celle-ci pouvait littéralement lire en lui comme dans un livre ouvert.

« Z’ezzzpère que nee-zzzan va bien… » Geignit la bestiole tremblotante autour du cou de Tamago, toujours au-dessus du vide, sa voix faiblarde rapidement emportée par les bourrasques constantes qui les balayaient.

« On est bientôt en haut, non ? » S’enquit-il, pour tenter de détourner le sujet. « On aura fait le plus dur après ça… On y sera bientôt, ne t’inquiète pas. »

Il avait volontairement évité la question, car s’il ne voulait pas écraser ses espoirs, il était le mieux placé pour savoir qu’on ne pouvait présumer de rien lorsqu’il était question de guerre et il se refusait à lui garantir des promesses qu’il ne pourrait tenir, ce qui risquait de lui faire bien plus de mal sur le long terme. La sœur dont elle parlait était un immense cobra qui était également un des piliers de la résistance serpentine et sûrement leur meilleure chance pour l’habitant du désert d’effectuer un premier contact avec son peuple sans risquer de se faire dévorer sur place.

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« T’es sûre de ton plan, par contre..? Oof ! » Demanda un Tamago en plein saut, pour passer d’un appui à l’autre, parvenant à l’agripper du bout des doigts. « Parce que sinon, je vais sauter à pieds joints dans un sacré guêpier, quand même… »

« Ze te défendrais,... Papago ! » Piailla joyeusement après une brève hésitation la petite bête qui s’était un peu trop attachée à la seule figure paternelle encore en vie à sa disposition. « Zzzi elle veut te touzzzer… Il faudra qu’elle m’avale auzzzzzi !.»

« Tereya… » Conclut-il, sans oser la recadrer une énième fois sur le fait qu’il n’était pas son père, avant de repenser au retour mitigé que lui avait apporté cette réponse qui n’annonçait rien de bon. « Hum… Ça promet, ça. »

Au bout de nombreux efforts, ils arrivèrent finalement tout en haut de la montagne, bien au-delà des nuages, ils déambulèrent dans une épaisse jungle démesurée à la recherche d’une grotte creusée à même la terre pour les emmener dans le sens inverse, censée les emporter plusieurs kilomètres sous terre avant de finalement accéder aux grottes Ryûchi. L’ironie de ce nom, dont les kanjis se traduisaient par “La Grotte Terrestre du Dragon” n’échappa aucunement à l’estropié,  qui avait eu des altercations lourdes de sens par deux fois avec un clan qui partageait un prononciation identique.

Au bout de plusieurs jours de marche, d’escalade et de nage éreintante, le duo se retrouva finalement face aux restes d’anciennes ruines, à l’arrivée d’un dédale plus large que ceux qu’ils avaient empruntés jusqu’alors. Il s’agissait d’une vieille arche délabrée, ayant peut-être servi de porte ou de point de passage, dans une époque lointaine. Avant même de la traverser, le marionnettiste sentit une profonde envie de tourner les talons monter en lui. Un sentiment désagréable et primal qui le figea sur place et lui coupa le souffle, chaque parcelle de son corps lui criant à l’unisson de déguerpir au plus vite avant de se faire dévorer d’une bouchée par des forces avec lesquelles il ne faisait pas bon jouer.

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Incapable du moindre mouvement, il sentit à peine une épaisse goutte de sueur glacée lui couler le long de la tempe et jusqu’au menton, avant de se détacher en une goutte qui tomba sur le sol de façon massive en provoquant un écho tonitruant qui le fit immédiatement se mettre en garde et manquer d’invoquer tout son arsenal de marionnettes, au risque de réduire à néant tous leurs efforts de discrétion.  

« Zzz’ai peur, Papago… » Pleurnicha Tereya, qui resserra doucement sa prise autour de son cou en allant fourrer sa tête dans le haut de sa chemise, comme pour se protéger.

Sa voix et la détresse qui faisait trembler cette dernière le ramena à lui, lui faisant porter machinalement son bras droit, dont elle trouvait le froid de l’acier plus rassurant que la chaleur de son corps, pour lui caresser doucement la tête et la laisser s’enrouler autour de ses doigts. Il ne pouvait plus se permettre d’avoir peur ni de reculer car il avait de plus en plus de personnes qui comptaient sur lui. Bien évidemment, il lui était également interdit de mourir pour les mêmes raisons.

« Tout ira bien, Tereya. Pourquoi ? » Entama rhétoriquement Tamago, avant de continuer lui-même. « Parce que je suis là. »

Mêlant le geste à la parole, il franchit l’arche d’un pas déterminé, pénétrant officiellement en terre inconnue et surtout en territoire hostile. Sourcils froncés et poing serré, il comptait bien mettre un terme à tout ça et fermer une bonne fois pour toute ce chapitre de sa vie tout en permettant au reste de sa famille ainsi qu’à Tereya d’entamer les prochains dans les meilleures conditions possibles.

*J’arrive, saloperie de Limace. Plus jamais tu ne toucheras le cheveu d’un innocent.*




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Mar 9 Avr 2024 - 7:32

Solo - Partie I
Turning Point - Langue de vipère et larmes de crocodile 






A l’intérieur de la montagne Ryûchi, l’ambiance était toute autre. Pesante, étouffante, l’atmosphère se resserrait autour de Tamago, effet accentué dès qu’il effectuait le moindre effort. En revanche, plus il semblait progresser dans la douleur et la fatigue, plus Tereya semblait dynamique, quasiment prête à l’exploration. Petite bête curieuse, elle entendait un bruit ou repérait quelque chose au loin, et tout de suite, s’arc-boutait de tout son long au-dessus du  visage de son maître, qu’elle escaladait par l’arrière, en brave fille qu’elle était. Cela n’avait rien de surprenant car après plusieurs traumatismes et un enlèvement, elle avait enfin l’occasion de revenir dans son foyer, qu’elle avait sûrement pensé ne jamais revoir de son vivant.

Loin d’être téméraire, elle perdait toutefois toute confiance en elle en laissant la peur la gagner de nouveau dès qu’elle sentait sa prise se relâcher sur la gorge du Sunajin. Ils avaient croisé des serpents dont ils n’avaient pas pu s’assurer l’allégeance et Tamago avait réussi à les tromper à l’aide d’un henge et en restant le plus loin possible du rayon de leur garde. Très vite, ils décidèrent de passer par un autre chemin sur les recommandations de la petite guide qui avait dû y naviguer très souvent et ce dès la naissance afin de tenter tant bien que mal d’échapper à ses confrères mutins.

« J’ai envie de crever, combien de temps je vais serpenter là-dedans encore moi..? » Se plaignit Tamago en portant le regard sur sa camarade en se tordant comme il le pouvait.

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Pour échapper à la vigilance des divers gardes et éviter des rencontres fortuites, le duo s’était engagé dans des tunnels étriqués, incommodant même pour le petit Dôsen qui se trouvait bien soulagé d’être un petit modèle peu encombrant.

« On sssera bien arrivés ! Je le sssens ! » Répliqua la nourrissonne écailleuse, des étoiles plein les yeux et parvenant difficilement à contenir son excitation en s’agitant furieusement sur place, comprimant doucement mais sûrement la trachée de l’estropiée.

« Ok ok, doucement, ma petite. Ce serait c… bête de se faire repérer maintenant. » Se corrigea-t-il in extremis en se pinçant les lèvres.

Il risquait de vraiment devoir faire attention à sa façon de parler, maintenant… Même si lui ne voyait vraiment aucun problème à parler comme un charretier devant ses gamins, ayant pratiqué le juron débridé de sa plus tendre enfance à son âge… “adulte”, l’utilisant tout comme n’importe quel autre outil shinobi de son arsenal, à la façon d’une lame acérée. Cependant, même s’il n’avait pas abordé directement le sujet avec sa chère et tendre, il doutait que celle-ci soit du même avis…

« Ççça va pas Papago ? » S’inquiéta Tereya soudainement, en sentant le cœur de celui-ci s’accélérer et ses muscles se tendre comme la corde d’un arc. « Tu as vu quelque chossse ? Un ennemi ?! Où ççça ?! »

Sa langue frétillait en tout sens pour essayer de détecter d’où provenait la menace supposée avoir été ressentie par Tamago, tandis que ses paupières battaient frénétiquement à l’horizontale. Le shinobi se reprit rapidement en entendant sa question, légèrement embarrassé et ne s’étant pas encore totalement fait à l’idée que sa nouvelle amie puisse détecter en lui le moindre changement émotionnel, pour peu qu’il s’autorise un quelconque instant de relâchement. Il reste pensif quelque seconde, se disant qu’il devrait également faire attention à ça pour ne pas qu’elle en vienne à s’inquiéter plus que nécessaire, surtout au vu de sa propension au drama et celle de Tamago à imaginer le pire.

« Non, rien. » Dit-il sobrement, en esquissant un sourire. « Ma femme me manque, c’est tout. »

Tereya rassérénée, ils reprirent leur avancée, ragaillardis. Puis, alors que le marionnettiste retrouvait enfin son rythme de croisière, le sol de terre se déroba sous son corps, le faisant tomber plusieurs mètres plus bas. S’il resta impassible lors de sa chute, son regard dardant de droite à gauche pour localiser la présence d’ennemis potentiels en dépit de la pénombre des lieux, la petite serpent ne put s’empêcher de pousser un cri strident qui résonna dans la caverne, jusqu’à ce qu’ils ne se retrouvent au sol.

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Se réceptionnant en pliant les genoux, le blondin amortit habilement sa chute en pliant les genoux et en prenant appui avec les paumes sur des pierres lisses et tranchantes, dont le reflet luisait dans la pénombre. Tout autour d’eux se trouvaient une myriade d’yeux rouges braqués dans leur direction et poussant des sifflements alarmants, menaçants.

« Ne bouge pas Tereya… » Intima le ninja au jeune reptile, en essayant de réfléchir à la meilleure option à leur disposition. Une chose était sûre, les bêtes qui les entouraient n’étaient pas venues pour leur souhaiter la bienvenue. « Ce ne sont pas les serpoïdes que nous recherchons… »



Avant même qu’il ne dise quoi que ce soit, la gamine était déjà allée se réfugier sous son manteau en tremblant, afin de se mettre à l’abri. Le shinobi portait une tenue simple et près du corps, composée d’un tobi et d’une légère veste noire au-dessus d’une chemise d'infiltration noire sans manche collant à la peau, afin de pouvoir porter le strict nécessaire en termes de matériel sans être gêné dans ses mouvements. Comme à son habitude, il portait une ceinture tactique autour de la taille et une autre autour des épaules, toutes deux camouflées par son ample manteau sombre lui permettant de se fondre dans le noir ainsi que de camoufler ses actions pour lui permettre de prendre ses adversaires par surprise… pour ce qu’il savait de ses adversaires, son petit doigt lui disait que ce tour de passe-passe ne lui serait pas d’une grande utilité.

Tout au long de sa vie, le Dôsen s’était toujours orienté pour améliorer ses chances en cas de duel, notamment dans l’optique d’affronter le némésis qu’il poursuivait depuis toujours. Évidemment, se retrouver encerclé par une horde indénombrable d’ennemis ne risquait pas de jouer en sa faveur. Avec un rictus, il effectua quelques mudras avant d’aplatir ses paumes l’une contre l’autre, marquant un léger temps d’arrêt. Même dans une telle situation, seul contre tous, il pouvait compter sur le support de sa famille pour lui venir en aide. Toujours abaissé au niveau du sol, il y apposa les mains pour y déployer des symboles incantatoires, libérant un nuage éphémère duquel jaillirent un fourmillement de bras en bois, enroulés autour de leur manipulateur pour le protéger de la menace, prêts à leur tordre le coup, tous autant qu’ils étaient.

Collaboration de la fratrie Dôsen, Onigiri était un pantin composé des parties de toutes les créations des membres défunts de sa famille et était le fruit d’un travail de longue haleine entre Tamago et ses frères et sœurs ayant survécu aux affres de la guerre. A la pointe de la sophistication de la marionnette de combat, il était conçu pour combler les lacunes de la demie-portion et lui permettre de gérer de véritables hordes sans souffrir du moindre angle mort ou risquer de manquer de mains.

« Tereya ? » L’appela-t-il, en craquant ses phalanges une à une, ses fines cordes de chakra reliées à sa création lui faisant répliquer un étrange mélange entre la prière et l’étirement, chaque mouvement de bras étant accompagné par le craquement sonore des articulations se mettant en place, se préparant à l’action. « Tresse code. »

La tignasse blonde était totalement relâchée contrairement à l’habitude qu’avait entretenue Tamago, car la pauvre bête n’était pas encore suffisamment grande pour s’enrouler autour de son torse ou de son bassin, là où elle pouvait rester en sécurité sans le gêner dans ses mouvements. Ensemble, ils avaient trouvé une alternative et la timide reptilienne avait appris à s’entortiller dans sa chevelure pour la lui tresser, devenant un ornement vivant habillant la coiffure au sein de laquelle elle savait rester totalement immobile.

« O… Oï..? Où est… » Bredouilla la petite, sans oser braver les multiples pupilles fendues pointées malicieusement sur eux. « Où est Ssshoku ?! Je devais la retrouver iccci ! Parlez… Sinon..! » Si elle avait osé sortir la tête de son antre et même durcir son regard l’espace d’un instant, sa bravoure fut de bien courte durée. « Papa y vous défonce… »

Prenant une longue inspiration, le susnommé haussa un sourcil tout en hochant la tête sur le côté. Il croisa les bras, mouvement reproduit par les multiples membres de l’Onigiri avec la même allure qu’un scolopendre, sa tête baissée aux traits figés et occultés par son large chapeau d’osier se balançant de côté, dans une morbide révérence.

« Oh, qu’est-ce qu’on a dit sur le langage, hein ? » La réprimanda le jeune père, qui appréciait l’exercice et essayait de trouver où se situaient les limites à ne pas franchir et le tout, sans risquer de se faire pourrir instantanément. « Mais elle a raison, vous savez..? »

A ce moment, les membres de la horde effectuèrent leur première erreur. Méprenant le relâchement total de leur proie pour un moment de faiblesse ou une quelconque ouverture, une poignée d’entre eux se jeta en avant pour l’attraper, crocs tendus. Une grande partie d’entre eux se heurta à la barrière du pantin qui forma une première barrière défensive en utilisant tous ses membres à la façon d’une armure protectrice. Malheureusement, une demi-douzaine d’entre des assaillants parvint à s’infiltrer sur son côté droit en dépit de sa garde, mordant férocement leur proie impuissante sur toute la longueur de son bras, du poignet jusqu’au haut de l’épaule.

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« Sssssi-sssssi-sssssi, tu sssoufres du pêsssé de l’orgueil, à ccce que zzze voit. » Ricana une voix tapie dans les ombres, réverbérée par le réseau de tunnels souterrains. « L’agonie doit te paralysssser. Tu regrettes tes ssssoix de vie, n’est-ccce pas ? Tu razzzes de mon persssécutazzze ? » Continua l’inconnu, visiblement très satisfait de son guet-apens et dont on pouvait voir les contours entamer une petite danse joviale dans les recoins de sa grotte. « Ssssuplie-moi, sssombre enzzzeance de ssssair ! Blâme ta propre idiotttie pour ta mort, toi et ta sssale traîtr… »

« Non. » L’interrompit sèchement Tamago, cachés par la quantité stupéfiante de serpents qui s’était agglutiné sur lui. « Rien de tout ça. » Malgré tout, sa voix parvenait à porter sans trop de peine. « Fini de rigoler. Tu la fermes et t’attends bien sagement là où tu es. J’arrive. »

Enserrés dans l’étau de ses doigts, les reptiles piégés poussèrent des gémissements plaintifs en essayant vainement de se dégager. Plutôt que de dévorer leur victime en l’inoculant de poison, les asssssaillants gesticulaient sur place en piaillant piteusement, manifestement tombés sur un os… Ou quelque chose de bien plus inattendu et redoutable, activé et libéré dans un ronronnement qui ne demandait qu’à être déchaîné.

« Ça m'évite de venir vous chercher un par un. » Railla le touriste avec désinvolture. « J’aime autant. »

« Ssssaprissssti ! Comment esssst-cccce posssssible ?! » S’indigna l’individu dissimulé. « Tu devrais te tordre de sssouffranccce… Qu’essst-ccce ccc'est que ccces sssotizzzes ?! »

Ceux qui s’étaient attaqués à son bras, gorgés d’entrain, tombèrent par grappes en se tordant de douleur, révélant les traits de leur cible s’étant joué de leur naïveté, affichant un air supérieur et moqueur sur le visage. Les bêtes souffrantes, saupoudrés d’une pluie faite de leurs crocs réduits en poussière, brisés lors de leur assauts sur la surface impitoyable de son Bushin, sa redoutable prothèse faite d’un alliage secret.

« Papa. » Répondit simplement l’intéressé, en haussant les épaules. « Et y vous défonce. »

Les membres articulés de sa marionnette se mirent en action tandis que celle-ci pivotait sur son noyau abdominal pour emporter un maximum de bestioles et les récolter dans son emprise pour s’assurer qu’aucun ne puisse se soustraire à la rétribution qui les attendait. Passant à l’offensive en même temps que le reste des troupes tentait de soutenir la première vague, Tamago et sa marionnette entamèrent une danse sans pitié, bombardant l’opposition d’une série de coups destructeurs exécutés avec précision. Chaque frappe était explosive, se détendant avec la flexibilité d’un fouet avant de s’abattre avec la violence d’un sac de briques.

Alors que la rapidité des frappes provoquait des ondes de choc sonores à chaque impact, la nuée de serpents semblèrent un instant suspendus dans les airs, la gravité n’ayant pas encore eu le temps de les rattraper après la sévère rouste qu’ils venaient d’encaisser de plein fouet.

Le temps d’un battement de sourcil, Tamago sembla soudainement s’évaporer, se propulsant en avant d’une puissante impulsion en éjectant violemment toutes les créatures sur son passage. Fondant sur son mystérieux adversaire à la langue bien pendue, le chuunin ne lui laissa aucune chance de repli, lui agrippant la mâchoire de son bras droit en profitant de son élan pour le traîner sur son sillage jusqu’à le plaquer sèchement contre la paroi rocheuse dans son dos. Le choc résonna dans la grotte tandis que la boîte crânienne s’enfonçait en éclatant la pierre, pouvant remercier l’armure naturelle formée par ses écailles de ne pas en mourir sur le coup.

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« Pour un serpent, t'es une sacrée petite chienne. Pourtant, crois-moi, j’ai croisé mon lot de bâtards. » Grogna l’estropié avec férocité, fusillant son ennemi du regard. « Fais ce qu’elle t’a dit, maintenant. Parle. »
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