[Mission Rang B] Au secours de Taki no Kuni

Si la vie de père était loin d’être de toujours de tout repos, Tamago ne pouvait se plaindre de cette nouvelle condition. Après plus d’une dizaine d’années à être perpétuellement incapable de fermer l’oeil sans être réveillé par des cauchemars atroces issus de son passé, à s’épuiser physiquement et mentalement pour suivre la trace fugace d’une ombre qu’il avait mis bien trop longtemps à traquer, il était plein de gratitude vis-à-vis de ce changement on ne peut plus bienvenu. Pire encore, le jeune homme rayonnait d’une joie débordante et d’une énergie qui semblait indomptable. Qui, à Suna, ne savait pas encore qu’il était devenu père ?

S’il avait su tenir sa langue durant toute la grossesse de son aimée, ses efforts avaient finalement cédés comme un barrage défectueux après une trop longue période de crue, prêt à inonder le village qu’il était censé protéger pour y noyer les habitants sous un océan de palabres et d’anecdotes niaises. Quoi de pire finalement pour un habitant du désert que de se retrouver noyé, au littéral comme au figuré ? Oui, Tamago était CE genre de parent et à l’exception de sa fratrie (qui était sans doute aussi grave que lui), c’était un fait qui était loin de ravir tout le monde.

Toutefois, même s’il le faisait toujours le cœur lourd, l’estropié avait mis un point d’honneur à retourner à un service actif dès que possible et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, sa femme avait également repris le travail et lui avait interdit de passer tout son temps avec leur petite rose, surtout en son absence, pour éviter qu’il ne délapide tout leur compte en banque au moindre caprice de sa princesse.

Ensuite, après avoir sans doute lu quelques rouleaux new-age, on leur avait suggéré de tenter ce qui s’appelait visiblement du “Feruburasingu”, consistant à permettre la croissance d’un nourrisson stable et indépendant. Quelque chose de primordial, en somme, non seulement pour Bara mais surtout pour Tamago.

Enfin, et il s’agissait là sans doute de la raison principale de la reprise en force de son activité, mais qui disait nouveau bébé disait également nouvelles dépenses et il ne pouvait se permettre de lambiner… Pour cette raison, il avait décidé de mettre les bouchées doubles et avait redoublé d’efficacité, accomplissant ses nouveaux contrats en des temps records, briguant ardemment une promotion qui ne saurait venir trop tôt.

Ce matin là, levé avant l’aube pour pouvoir tout préparer minutieusement et pouvoir partir le plus sereinement possible, il s’extirpa du lit sans un bruit après avoir déposé un tendre baiser sur la tempe de sa compagne endormie, pour examiner une énième fois qu’ils avaient bien tout ce qu’il leur faudrait et surtout, que Bara ne manquerait de rien en leur absence. Il rajouta encore quelques lignes sur l’interminable rouleau où il avait annoté le moindre détail concernant sa fille et les procédures à suivre en cas d’urgence, avant de se rendre dans la chambre de sa petite.

Il resta un long moment à la regarder dormir en s’appuyant sur son landeau qu’il avait fait lui-même sur-mesure, pris dans son adorable genjutsu, incapable d’en détourner le regard ou de sentir le temps passer. Comme si elle avait senti sa présence, la petite papillonna des yeux pour les poser sur son paternel avec toute la grâce d’un pilier de bar un matin de gueule de bois mais pour Tamago, cette petite bouille ne provoquait que l’adoration et l’émerveillement. Avant qu’elle n’ait le temps de pleurer et réveiller toute la maisonnée, il la souleva avec délicatesse pour la bercer contre son corps, tout en se dirigeant vers la cuisine. Dehors, le soleil commençait déjà à pointer le bout de son nez et il allait manquer de temps s’il ne s’y prenait pas bien vite… Il n’était pas encore parti que sa petite lui manquait déjà. En changeant de pièce, il aperçut leur reflet dans un miroir du couloir et s’arrêta tout net.

La longue et soyeuse chevelure blonde de l’estropié, encore détachée au réveil, ressemblait à s’y méprendre à celle de sa mère et sa petite friponne paisiblement blottie dans ses bras avec sa tignasse ébouriffée lui fit l’effet d’un uppercut en plein coeur. Une vague de souvenirs inattendus l’envahirent et il resta un instant immobile et silencieux, à laisser de lourdes et chaudes larmes couler sur ses joues sans qu’il n’en comprenne vraiment le sens, traversant la commissure de ses lèvres étendues en un large sourire incontrôlable. S’il avait beaucoup moins ressassé le passé récemment, ce qui en soi était déjà une grande première, c’était là la toute première fois qu’il parvenait à y repenser sans que cela ne s’accompagne d’une peine profonde et douloureuse.

Depuis que les deux amours de sa vie lui avaient fait découvrir les larmes de joie, ce genre d’incident semblait lui arriver de plus en plus, mais c’était bien loin de le déranger. Ces larmes-ci avaient un étrange effet cathartique, qui semblaient emporter avec elles les années de toxines et de griefs accumulés dans son esprit. Bara lui passa maladroitement ses petits doigts boudinés dans les cheveux et les tira doucement en fronçant les sourcils, pour signaler que le manège s’était arrêté et que cela ne lui allait aucunement. La petite semblait à deux doigts d’appeler le manager du marionnettiste et ça allait barder !

Ramené à lui par cette simple et ridicule pensée, il s’essuya les joues contre ses épaules et repris son mouvement de balancier pour contenter son petit trésor qui hocha doucement la tête en se remplaçant confortablement, un franc sourire sur les traits. Une phrase de sa mère lui revint en tête, une qui n’avait cessé de lui résonner dans le crâne avec malice mais qui, pour une fois, possédait une douceur qu’il avait cru disparue.

« Sois sage, Bara. Occupe-toi bien de tes oncles et de tes tantes. Papa et Maman reviennet vite, ma chérie. Ils t’aiment fooort, fort fort. » Murmura-t-il en émulant les mots qui lui avaient permis de passer tant de moments difficiles. « Ne pleure pas, tu es la femme de la maison, pour l’instant. »

Moins d’une heure plus tard, il arriva à toute allure au point de rendez-vous sous les portes de Suna, vêtu d’une tenue de voyage ample et aérée, ainsi qu’un haori léger qu’il avait lui-même cousu aux couleurs de Suna et un kasa d’osier rudimentaire mais soigneusement assemblé par Han et Hafu qu’il tenait attaché avec une lanière de corde. Dans son ensemble, la ressemblance avec un certain personnage illustre semblait trop prononcée pour être anodine mais à vrai dire, il n’était pas évident de se concentrer sur ses vêtements. Au premier regard, ce qui attirait l'œil, c’était plutôt le choix pour le moins étonnant qu’il semblait avoir pris pour sa coiffure du jour, bien différente de ce à quoi il avait habitué ses compatriotes. Avec un air agacé, il prit les devants avant que quiconque ne se décide à mettre les pieds dans le plat.

« Ouais bon, ça va hein. » Ronchonna-t-il en croisant les bras. « Bara voulait me donner un ptit coup de main et bon... Au moins, maintenant, je crois que je connais sa première affinité. »

Sa chevelure semblait en partie carbonisée, gonflée à la façon risible d’un mouton qui aurait pris quelques bonnes décharges. Sans perdre davantage de temps, il ouvrit la marche une fois tout le monde rassemblé, déjà pressé d’en finir avec sa tâche. Plus vite il bouclait tout ça, plus vite il pourrait retourner roucouler dans son foyer.

« Oh, au fait, Suzume… » S’exclama-t-il en pilant tout net après quelques pas à peine. « Ce serait mieux que tu la rencontres maintenant, sinon… Enfin, tu vas comprendre. »

Il réalisa une série de mudras complexes avant d’apposer les mains au sol, déployant un réseau de Fuinjutsu alambiqué sur le sable. Un petit nuage de fumée s’en déploya, qui révéla en se dissipant un petit serpent noir et blanc d’une soixantaine de centimètres dont les yeux pétillèrent de bonheur dès son arrivée.

« Papago ! » Piailla-t-elle joyeusement, alors tournée en direction de la Yuhi qu’elle ne connaissait pas encore, elle devint soudainement livide et se raidit comme un cadavre. « Hiiiiiiiiiii ! »

En panique, elle se retourna désespérément pour chercher son invocateur mais la vision de celui-ci, avec sa chevelure tout droit sortie des enfers, manqua de lui décoller le cœur de son petit corps fragile alors qu’elle poussait un nouveau cri prêt à atteindre l’ultrason. En pleurs, la bestiole serpenta à toute hâte vers Naoko dès qu’elle la remarqua, s’enroulant en vitesse autour de sa jambe pour remonter tout son corps et venir s’entourer en douceur autour de son cou en tremblant de tout son long et en pleine hyperventilation.

« Comme tu le vois, c’est un modèle de courage hein. » Résuma le Dôsen en haussant les épaules, leur intimant de reprendre la marche d’un léger mouvement de tête après avoir enfilé son chapeau pour cacher sa tignasse. « Elle pourra te prêter main forte pour la discrétion et pour débusquer la vérité. » Passant le regard par-dessus son épaule, il posa le regard sur son serpent qui peinait encore à retrouver son calme, pointant Suzume de son index métallique. « C’est d’elle dont je te parlais, Tereya. Je suis sûr que vous devez avoir un tas de points en commun ! »

Si elle ne répondit rien, se contentant de faire vibrer sa langue en direction de cette nouvelle rencontre, elle relâcha tout de même sa prise en balançant sa tête lentement de gauche à droite, comme pour sonder l’étrange inconnue.

« Bon-bonjour… » Se contenta-t-elle de murmurer dans un souffle, ce qui, pour elle, était déjà un énorme pas en avant.

Avec un sourire, le blondin continua d’avancer en jetant un dernier regard aux murailles de Suna qui commençaient déjà à se faire bien petite derrière eux. Il fallut quelques heures à Tereya pour oser revenir dans les bras de son maître qui la prit sous son manteau en s’assurant qu’elle puisse rester entièrement à l’ombre et parfaitement ventilée. Le voyage se passa relativement sans encombres et à bonne allure jusqu’à ce que finalement, ils arrivent à la frontière du pays des cascades. Tamago en profita pour se désaltérer à la première ressource venue pour se refaire une beauté, de manière à être présentable devant leurs clients avant de reprendre leur périple.

Au bout de quelques heures de trekking sur ce territoire bien différent de celui auquel ils étaient habitués, les Sunajin découvrirent enfin le village de Taki. Malgré les centimètres qu’il avait pu gagner, le marionnettiste restait bien minuscule face aux palissades naturelles d’arbres qui protégeaient la ville, même si celles-ci faisaient pâle figure face aux protections de son village, il n’y avait pas à rougir de la part d’une nation qui était loin de faire partie des plus influents de ce monde.

Afin d’éviter toute mésentente avec ces habitants reclus, l’estropié intima au serpent de rester bien caché et héla leurs vigies une fois à proximité de leur porte principale. Il leur fit des signes de sa main droite pour les saluer, gantée et recouverte de sa longue manche pour en camoufler la nature, affichant le plus beau de ses sourires.

« Salutations, village de Taki ! » Entama le jeune homme, en faisant porter sa voix jusqu’aux gardes. « Nous sommes la délégation de Suna, chargée de protéger votre village et rétablir l’équilibre sur vos terres. »

Pour faire montre de son honnêteté, il résista à l’envie dévorante de sortir un portrait de sa fille et sortit son bandeau frontal estampillé de leur emblème d’une de ses profondes poches pour le leur présenter, en même temps que leur rouleau de mission portant le sceau de Taki.

« Nous sommes attendus par Sakura Mizuki, peut-être vous a-t-elle fait vent de notre arrivée ? »

Son bras droit replié sur sa poitrine, serrant le gauche dont elle mordillait le pouce anxieusement, Naoko semblait fixer le petit jardin où elle faisait pousser ses plantes médicinales depuis sa fenêtre. En réalité, elle avait le regard perdu dans le vide, et ses yeux s’humidifiaient un peu plus à chaque seconde qui passait. Cela faisait un an maintenant que la délégation de Suna était revenue de Yu no Kuni, et la jeune femme n’avait pas très bien supporté l’évenement. Si, après quelque temps, elle avait bien repris son travail à l’hôpital, elle n’était toujours pas repartie en mission à l’extérieur, préférant restée confinée au village où elle se sentait en sécurité. Suna avait déjà bien changé, durant l’année écoulée.  A son grand soulagement, les enceintes avaient été renforcées et le terrain d’entraînement amélioré, permettant aux villageois de s’entraîner plus efficacement, ce qui s’avérait rassurant. Mais c’est bien les nouveaux fonds débloqués pour l’hôpital qui avaient permis à tous les sunajins d’entendre un cri de joie tonitruant de la part de la médecin. Son quotidien était devenu une source de plaisir, et elle commençait à trouver un équilibre qui lui convenait tout à fait.

Pourtant, ses obligations avaient fini par la rattraper, et elle n’avait d’autre choix que de partir loin du cocon dans lequel elle se sentait si bien. Bien sûr, elle avait été tentée de refuser la mission lorsque Tamago était venu la voir pour l’en informer, mais son nouveau statut de chef de clan ne lui permettait pas de céder à ses propres caprices. Du moins, pas plus longtemps qu’elle ne l’avait déjà fait.

Le bruit d’une porte qu’on claquait sortit Naoko de sa rêverie, tandis qu’elle cessait de maltraiter son pauvre pouce avec ses dents, laissant retomber son bras mollement.  Son sac, déjà préparé, l’attendait sur la table de la salle à manger qu’elle traversa lentement, avant qu’elle ne l’attrape sans grande conviction pour le jeter sur ses épaules. En traversant la maison, elle s’arrêta devant un miroir pour examiner rapidement son reflet. Sans s’en être rendue compte, elle avait finalement pleuré, et ses larmes avaient laissé des traces qu’elle ne souhaitait pas montrer aux autres. Ne pouvant se permettre de perdre plus de temps, elle s’essuya rapidement les joues d’un revers de main, s’éclaircit la gorge, et passa enfin le seuil de sa porte d’entrée.

Quelques pas plus loin, une silhouette familière semblait l’attendre. Elle marqua un temps d’arrêt, les yeux écarquillés, avant de pouffer de rire sans la moindre retenue.

« Plus je te vois, plus je me dis qu’on devrait t’interdire de jouer avec le feu. La prochaine fois que tu passeras sur le billard, je ferai en sorte de brider ton Katon. » Lança-t-elle à Tamago avec un air faussement dépité. « Tu sais, pour ta propre sécurité.. »

Les yeux encore rougis et légèrement gonflés d’avoir pleuré quelques minutes auparavant, elle s’efforçait tout de même de faire bonne figure, et le marionnettiste l’avait involontairement aidé dans cette tâche. Ca faisait longtemps maintenant que les deux individus se côtoyaient, et le Dôsen savait parfaitement que s’ils voulaient arriver tous ensemble à leur destination, il ne fallait pas laisser la chirurgienne seule. La perdre des yeux, c’était la perdre tout court. C’est ainsi qu’ils firent la route ensemble durant presque une heure à une allure soutenue. Tous deux avaient hâte de finir cette mission.

Arrivée au point de rendez-vous, elle avisa Suzume, la personne manquante à leur trio pour qu’ils puissent faire leur mission au complet. La Yuhi était une femme posée et compétente, que Naoko avait pu croiser plusieurs fois dans Suna mais avec qui elle n’avait jamais vraiment discuté. Bien que sympathique, elle était avare de parole et il n’était pas évident de discuter avec elle. Tandis qu’elle s’apprêtait à ouvrir la bouche, Tamago se lançait déjà dans une explication sur sa chevelure. Naoko sourit doucement alors que le ninja parlait, ne pouvant évidemment pas s’empêcher de mentionner Bara. Depuis qu’il était devenu père, il n’avait eu de cesse de rabâcher les oreilles de tout le monde avec sa merveilleuse petite fille, que les gens soient consentants.. ou non. Elle-même en entendait parler tous les jours, et si elle comprenait que ça puisse agacer tout le monde, elle trouvait ça adorable. L’estropié revenait de si loin qu’un tel changement était le bienvenu, et si l’entendre scander à tout bout de champ que sa fille était la plus belle chose de l’univers était le prix à payer, elle trouvait que ça en valait clairement la peine. Finalement, Suna n’était pas la seule chose qui avait changé en un an. Le plus gros changement, c’était bien chez Tamago qu’il avait eu lieu. De patient déprimé,  agressif et sans espoir sur un lit d’hôpital, il était devenu plein d’entrain, et le voir sourire avec autant de sincérité était une chose à laquelle elle ne pensait pas assister un jour.

De son côté, Suzume semblait nettement moins ravie de se retrouver coincée avec la pile électrique blonde pour une mission aussi longue. Naoko lui fit un signe de main en guise de salut, comprenant que cette dernière n’aspirait qu’au calme. Calme qu’elle n’aurait pas, évidemment..

En parlant de ça, la blonde assista impuissante à l’invocation de son ami, qui bien sûr se passa comme on pouvait s’y attendre: mal. Le reptile glissa rapidement jusqu’à elle, et la jeune femme la laissa grimper jusqu’à son cou où il se blottit instantanément. Naoko se tourna vers Tamago, lui lançant un regard noir.

« Tu aurais au moins pu l’invoquer plus tôt pour la prévenir! » Cracha-t-elle à l’attention de l’inconscient qui lui faisait face, énervée. « Toujours aussi prévoyant, à ce que je vois! » Siffla-t-elle, les sourcils toujours froncés, avant de reporter son attention sur l’animal.

Naoko avait veillé à ne pas hausser le ton pour ne pas l’affoler davantage tandis que le serpent continuait de trembler, la respiration rendue difficile par le stress. Elle posa sa main droite sur la petite tête de l’animal qu’elle caressa doucement. Toujours passionnés par leur projet commun, Naoko et Tamago se voyaient souvent pour continuer d’améliorer les prothèses du jeune homme, et ils en profitaient pour s’entraîner ensemble afin de tester ces dernières. C’est tout naturellement que Tereya et elle s’étaient rapprochées, la Sunajin ayant été touchée par son histoire. Elle n’aimait pas voir le serpent dans un tel état de stress, et même s’il fallait que la petite s’endurcisse, il lui était difficile de voir un si petit être dans le mal, quand bien même ce n’était que temporaire et sans réel danger. Néanmoins, elle se détendit instantanément en sentant Tereya se calmer, et ils purent enfin entamer leur voyage pour Taki.

Le trajet se passa tranquillement, mais plutôt silencieusement. Suzume était fidèle à elle-même, et Naoko n’avait pas le cœur à discuter, son esprit étant concentré ailleurs, bien loin de l’endroit vers lequel ils se dirigeaient. Cherchant à voir quelque chose qui n’était plus visible depuis longtemps, elle jetait régulièrement de rapides regards en arrière, s’efforçant tout de même de ne pas traîner pour ne pas ralentir les deux autres.

Après ce qui lui parut être une éternité, ils arrivèrent enfin à Taki no Kuni. La nature bavarde et bruyante de Tamago avait cet avantage que les filles n’eurent pas à s’occuper de leur introduction auprès des gardes du villages, la tornade s’en chargeant à leur place.  

« Faudra qu’on se pose deux minutes. » Dit-elle à Tamago en le regardant dans les yeux, avant de descendre son regard sur son torse.

Résumé:

Stats:

Objets: